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f f. et m.
[ÉtymologieSixième lettre, quatrième consonne de l’alphabet, symbolisant en afr. la fricative labiodentale sourde. Elle est employée également pour rendre lt. ph représentant le grec φ (flegme < lt. phlegma < grec φλέγμα; filosofie < lt. philosophia < grec φιλοσοφία); ph- est rare en ancien français.
En afr., chaque consonne qui se trouve en position initiale peut, en principe, être doublée. En ce qui concerne la lettre f, la fréquence de ce phénomène est bien au-delà de la moyenne, sans restriction chronologique et avec une nette prépondérance dans les textes et mss. agn.; il se trouve assez souvent en début de vers, dans quelques mss. c’est même quasiment la règle(1), cp. p.ex. ffaé IpH 6432, ffenoil BibbO 664c, fflurettee NicBozCharV 464, ffors ApocGiffR 378; etc., ffrere PurgSPatrHarlV 687; etc. Il est fréquent après la prép. a, cp. p.ex. a ffaire DrouartB 1090; 1759, a fforce ib. 4804, plutôt rare après la prép. de, cp. p.ex. de ffi MonRaincB 3938, de ffiel SJeanEvW 750, de ffudre AlNeckUtensH p. 246. Il faudrait en distinguer le dédoublement de la haste d’un seul f, p.ex. dans PelVie ms. Heidelberg Cod. Pal. lat. 1969 passim.
PelVieD 10893-11168 contient 23 douzains dont chacun s’ouvre par un mot représentant une lettre de l’alphabet (A toy…, Bien croy…, Contre moy… etc.; y manquent les douzains respectifs pour i, u et w). Celui de f commence: Fuiant je m’en vien a ta tente Moi mucier; c’est pour la tormente Qui ou monde si me tempeste (10953-55).]
En afr., chaque consonne qui se trouve en position initiale peut, en principe, être doublée. En ce qui concerne la lettre f, la fréquence de ce phénomène est bien au-delà de la moyenne, sans restriction chronologique et avec une nette prépondérance dans les textes et mss. agn.; il se trouve assez souvent en début de vers, dans quelques mss. c’est même quasiment la règle(1), cp. p.ex. ffaé IpH 6432, ffenoil BibbO 664c, fflurettee NicBozCharV 464, ffors ApocGiffR 378; etc., ffrere PurgSPatrHarlV 687; etc. Il est fréquent après la prép. a, cp. p.ex. a ffaire DrouartB 1090; 1759, a fforce ib. 4804, plutôt rare après la prép. de, cp. p.ex. de ffi MonRaincB 3938, de ffiel SJeanEvW 750, de ffudre AlNeckUtensH p. 246. Il faudrait en distinguer le dédoublement de la haste d’un seul f, p.ex. dans PelVie ms. Heidelberg Cod. Pal. lat. 1969 passim.
PelVieD 10893-11168 contient 23 douzains dont chacun s’ouvre par un mot représentant une lettre de l’alphabet (A toy…, Bien croy…, Contre moy… etc.; y manquent les douzains respectifs pour i, u et w). Celui de f commence: Fuiant je m’en vien a ta tente Moi mucier; c’est pour la tormente Qui ou monde si me tempeste (10953-55).]
(f 1ert. 12es. LapidalS 964; 1025; CompAn2M 134; CompAn3M 118; MacerHerbesH prol. 95; CompRalfS 230; HuonabcL 83; SidraclR 633; 958; 962; 963; etc.; 964; etc.etc.; SidracH p. 160; ShortAnniv 220,135 (recette médicale); OrthGallJ f 8; etc.etc.[DeschQ 7,273; ChronAnG 140,29; DonatOxfS 5], effe HuonabcL 88)
- ◆“sixième lettre, quatrième consonne de l’alphabet; sa valeur (fricative labiodentale sourde); son signe” (dep. 1ert. 12es., LapidalS 964 [Les peres de E finent senz bef, Or comencent les peres de F (suivent frigius, fenicites, fumorius etc.)]; 1025; CompAn2M 134 (= CompAn3M 118); MacerHerbesH prol. 95; CompRalfS 230 [les sept premières lettres de l’alphabet désignent les jours de la semaine, cf. la note ib. p. 64]; HuonabcL 83 / 88 [F nous rendi joie el monde, Par coi nous fuissiemes tout monde, Se nostre creance fust ferme, Qui cascun jour devient enferme. Savés ke tesmoigne li trais Qui par mi l’effe est d’enche trais?]; SidraclR 633 (= SidracH p. 160); 958; 962; 963; 964; ShortAnniv 220,135 (dans une recette médicale); OrthGallJ f 8; [DeschQ 7,273 (L’art de dictier); ChronAnG 140,29; DonatOxfS 5], TL 3,18 [efe]; ANDEl; DMF [efe])
(1)
Cela vaut p.ex. pour le ms. A2 d’IpH, cf. ib. introduction p. 40.