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rédaction: Theresa Schmitt
eschipre m.
[⁠ÉtymologieProb. du ouest-germ. *SKIPERE “celui qui conduit un bateau”. Pour le FEW 17,118a le mot fr. est emprunté à l’anord. SCIPARI “marin”, ce que mentionne DeVriesAnord2 493b, mais qui voit l’origine du mot anord. plutôt dans aangl. scipere ou mnéerl. schipper(e). L’OED Si 149b atteste l’angl. skipper seulement dep. 1390, le MED 91,1007a dep. 1391, mais le nom propre de 1177 à 1452 (Godard le Scipre, Pipe Roll,; etc.); pour les deux dict. l’origine est à chercher en mnéerl. ou en mball. (MED: aussi en afr.); pour l’aangl. v. BosTol 834b: une att. tirée d’une chronique ad a. 1046. Cf. mlt. shiprus (dès 1120, LathamDict 2,3064a). Le terme est pan-germanique, tout comme son simple skip “(grand) bateau” (→ esquipe). Le mnéerl. connaît une proximité entre schipper “marin” (VerVer 7,584) et schiphere “patron de bateau” (VerVer 7,578) qui pourrait avoir influencé le sémantisme du mot (m)fr. La presque totalité des att. afr. se trouvent dans des textes et mss. agn.; le sens semble être “marin (capitaine ou non)”. Il est possible que le sens se soit légèrement modifié en mfr., d’où “patron de navire” au DMF (v. spéc. l’att. de 1469).⁠]
(⁠⁠eschipre ca. 1100⁠ RolS 1565; GaimarB 5832; EneasS2 205; RoisC III 9,27 (p. 135); ProtH 2385, ⁠escipre⁠ MarieElidW2 860, ⁠eskipre⁠ HornP 3908; TristThomB 2883, ⁠esquipre⁠ BerinB 212var.; 228var., ⁠eschipe⁠ GaimarH 5838var., ⁠esquipe⁠ BerinB 228 p. 212; 228, ⁠esquippe⁠ BerinB 263 p. 245, ⁠scipre⁠ GaimarH 5838var., ⁠scippre⁠ cpt. 1469 Arg. Charles VII DMF⁠)
  • ◆⁠“personne qui est habile dans l'art de la navigation sur mer, dont la profession est de naviguer sur la mer ou de participer à la manœuvre d’un navire”⁠ (ca. 1100 – 1469, RolS 1565 [Sire est par mer de .iij.c. drodmunz, N’i ad eschipre quis cleimt se par loi nun]; GaimarB 5832; EneasS2 205 [Ne eschipre ne esturman de son droit cors nen ert certan; Il ne sevent quel part il tornent]; MarieElidW2 860 [l’escipre (leçon du ms. fo 157vob,-9; éd. à corr.)]; HornP 3908 [des nefs a cel port al vostre esgardement, Seient prest esturman e eskipre vaillent]; RoisC III 9,27 (p. 135); ProtH 2385; TristThomB 2883; [BerinB 228 p. 212 [li estrumans homs de grant force et de grant vigueur et moult se yroit de ce qu'il ne pouoit faire sa voulenté (au gouvernail). Sy appella l'esquipe (var. esquipres) de la nef, qui estoit homs sanz foy et de pute nature]; 263 p. 245 [puis vit l’estruman et les esquippes gisans d’autre part]; cpt. 1469 Arg. Charles VII DMF], TL 3,899; Gdf 3,392a; ANDEl⁠; Martin JSav 2005,45a⁠; DMF⁠; FEW 17,118a)

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