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euforbe f. et m.
[ÉtymologieEmprunt au lt. EUPHORBIUM n. “sorte de plante succulente à suc laiteux, euphorbe; son suc” (ThesLL 52,1075), lui-même du grec εὐφόϱβιον “id.” (LidScott 737a); pour le mlt., cf. LathamDict 1,813b. D’après Pline, le roi de Mauritanie (la patrie de l’euphorbium résineux) Juba inaugura l’usage médical de la plante et la dénomma d’après son médecin Euphorbus (Plin. Nat. hist. XXV,38; cf. aussi Paulyn 4,266a).
Le suc laiteux et résineux séché sert de drogue; pour ses propriétés médicales v. HoppeDrog8 1,484.
Du lt. et du fr.: mangl. euforbie et euforbe “suc de l’euforbe” (première att. ca. 1400, MED 3,281a sub euforbium).]
Du lt. et du fr.: mangl. euforbie et euforbe “suc de l’euforbe” (première att. ca. 1400, MED 3,281a sub euforbium).]
(euforbe 13es. LSimplMedD 436; 456; 457; 458; 460; HuntMed p. 330,24; AntidNicD 2; 3; 5; 6; ChirPoutrS 51ro2; HuntPl (A5) p. 112; HMondB 873; 874; [AmphYpL2 p. 342], eufourbe 1256 AldL 87,19, euforbi(1) MoamT II 9,2, heuforbi MoamT II 17,5, eforbi FevresS p. 73 (176,18), ufurbe GlGuillI 422)
- ◆t. de pharm. “suc séché d’une succulente de la famille des Euphorbiacées, euphorbe (prob. surtout Euphorbia resinifera Berg(2)), pour emplâtres et contre la diarrhée” (dep. 13es., LSimplMedD 456 [Euforbe est chaude et seiche el quart degré. C’est gome d’un arbre qui croist en Inde. L’une partie en chiet a terre et l’autre remaint en l’arbre. Celle qui remaint se glue a l’arbre]; 457; 458 [Contra la dolor del ventre. Prenez la poldre d’euforbe et mellez o aucune licor et feites clystere]; etc.; 460; 1256 AldL 87,19; HuntMed p. 330,24; MoamT II 9,2 [Qant li oissel crie sovant et anelle fort, prenez de l’opi et de l’euforbi]; II 17,5; AntidNicD 2; 3; 5; etc.; 6; ChirPoutrS 51ro2; FevresS p. 73 (176,18)(3); GlGuillI 422 [Faraviun : ufurbe]; HuntPl (A5) p. 112; HMondB 873; 874; [AmphYpL2 p. 342 [sous sternutacion]; GrantHerbC 182], TL 3,1519; GdfC 9,572c; Lac 6,124b; ANDEl; DMF; Hu 3,751a; Li 2,1541a; TLF 8,317b; FEW 3,249b)
(1)
Selon Tjerneld, MoamT p. 40, la forme n’est peut-être pas le génitif latin mais montre plutôt une influence méridionale.
(2)
Elle forme quatre côtes, son habitat est l’Atlas. Linné semble avoir identifié la drogue pharm. avec l’Euphorbia officinarum L. dont l’habitat est, selon lui, l’Inde (cf. LSimplMed, infra); il ne nomme pas la resinifera (on a sans doute utilisé cette drenière et d’autres espèces; à élucider).