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rédaction: Thomas Städtler
francoit. fime m.
[ÉtymologieLe mot, qui n’est attesté que dans deux textes francoit., est à considérer comme emprunt à l’it. FIMO, à côté de “fumier” aussi “excrément animal, employé pour la fertilisation du sol ou pour la préparation de médicaments” (attesté à partir de 1286/87 seulement, cf. Battaglia 5,1018a; TLIO), plutôt que comme emprunt au lt. FIMUM ou FIMUS “fumier; boue, fange” (ThesLL 61,765), bien que celui-ci soit courant dans la littérature médiévale (v. HuntTeach, FevresKi 248r,8, etc.). Fime est certainement sans rapport avec agn. fym que nous rangeons sous → fiens.]
  • ⁠ t. de méd. vét. “excrément animal, employé dans la préparation de médicaments pour animaux” (1272, GhatrifT 16,4 [sunt oisel qi sunt appellé tadac (“faisan d’eau”), qi usent en eve, la char de qels est miaudres et plus digestibles de totes autres chars de oiseax d’eve, qar ceste chace le fime dur de l’oisel et li engraisse]; MoamT II 26,3 [fime dou mouton]; II 52,5 [fime d’une vache]; II 55,16 [fime blanc d’un chien]; II 55,19 [id.]; II 93,7 [Qant ce devint qe li oisseaus a peoils…, prenez de suen fime et cuissiez le, et puis le leissiez refroider et lavez en l’oisel, et saichiez qe ce li vaudra molt]; III 5,7 [fime d’une vache]; IV 18,21 [Qant li chiens urine grieumant, prenez de suen fime meeme et mellez avec lait de cavre et donez l’en trois foees le jor a boivre, et ensi gerira]; IV 20,4 [fime de l’asne]; IV 37,5 [fime d’une vache], TL 3,1858)