DEAFplus
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fistule f.
[ÉtymologieEmprunt au lt. FISTULA f. “conduit destiné à faire passer un liquide”; “genre de plantes”(1); “roseau commun”;“conduit dans le corps où passent des liquides et excrétions corporels”; “plaie suppurante” (ThesLL 61,828-830); pour le mlt., cf. LathamDict 955a.
Pour les langues romanes dans lesquelles lt. fistula continue à vivre, cf. → festre.
–- FEW 3,582b.
Rem. no 1: Dans les familles des mots qui remontent à lt. FISTULA, c.-à-d. fistule et → festre, on trouve deux att. qui sont définies dans les gloss. des éditions “calamus” (ANDEl “sweet cane”): fistula CantKiVotH 1840 (mot technique latin intégré dans un texte fr., v. infra) et fistle CantLandP 2320, qui est rangé sous → festre. Il est opportun de les discuter ensemble: l'Acorus calamus ou acore odorant est une plante aquatique dont la forme ressemble à celle du roseau et dont le rhizome est aromatique (v. le contexte cité infra qui évoque des odeurs). Pourtant, l’acore odorant originaire d'Asie n'est pas introduit en Europe avant le seizième siècle. Il nous semble certain que les att. désignent par analogie de forme la cannelle (de Ceylan) ou la cannelle de Chine, parce que l'écorce du cannelier, qui donne la cannelle, prend en séchant la forme de petits tuyaux (pour le sens de cette att. cp. TL 3,1779,23 “Röhre”). Les deux épices ont été marchandées sous forme de tuyaux d’écorce et alors même que la cannelle (de Ceylan, de l’arbre Cinnamomum verum) et la cannelle de Chine (de l’arbre Cinnamomum aromaticum) soient des épices différentes (saveur, odeur, couleur, prix), elles sont très difficiles à distinguer. Pourtant, dans les contextes des deux att. CantKiVotH 1840 et CantLandP 2320 fistule est enumérée à côté de canele resp. cinamomum, ce qui pourrait suggérer que fistule désigne plutôt la cannelle de Chine et canele / cinamomum la cannelle. Mais les rapports entre les deux désignations et les deux épices restent complexes.Rem. no 2: Nous avons classé les formes en -ole / -olle / -ola sous fistule; elles représentent des formes mérid. it. mi-savantes. La forme agn. fustole peut être le résultat d’habitude d’écriture, plutôt qu’un changement de suffixe.Rem. no 3: Dans JordRufmP 698 on lit qu'un chancre (du cheval) peut être guéri à l'aide d'une poudre d'affistolles, forme attestée dans le ms. de base m. Le texte lt. a affodillorum pulvere, v. ib. p. 100; 174(2), que la version n traduit par poudre des affodilles, v. JordRufnK 100,7. Il s'agit de l'asphodèle, une plante vivace appartenant à la famille des Liliacées (genre Asphodelus). Nous comprenons affistolles comme erreur du scribe influencée par les att. nombreuses de fistolle dans le contexte de l'att., v.infra sous le sens principal. V. → affodile DEAFpré.Rem. no 4: GdfC 9,622b enregistre fistulaire “qui a rapport aux fistules” avec une att. de 2em. 14es. ChirBrun, tirée du ms. Metz 1228 [15es.] (ms. perdu): Des aigues fistulaires, c’est qui sont por laver fistules. FEW 3,583a reprend cette att. à tort sous la déf. “qui présente un canal, un conduit”, sens daté ‘dep. 14es.’: à corr.; la nouvelle 1e att. semble être 1560 Ambroise Paré, v. TLF 8,924a.Rem. no 5: Sous fistule, GdfC 9,622b cite fisture dans mfr. FroissChron ms. BN fr. 2644 [15es.] fo108roa,13 (vérifié sur ms.; aussi fo108roa,21; 29; b,-14) et 1530 Lefevre d’Étaples, Bible. Il semble s’agir d’une forme influencée par → festre. Le mot ne se trouve pas dans le DMF. Reste à rechercher.Rem. no 6: Dans fin 11es. RaschiD2 1092 on lit afr. pyyl’ glosant l’hébr. qaneh qui désigne une tige de roseau utilisée pour mesurer le niveau du vin dans un receptacle. F. Lecoy dans MélWartb1 488 propose de translittérer la glose [*]fesle et de la rattacher à lt. fistula. R. Levy, R 81,279, discute aussi une translittération [*]pesel qu’il veut ranger sous → pile1. Ni [*]fesle ni [*]pesel ne nous semblent convaincants vu l’absence d’autres att. afr. qui pourraient bien appuyer formes et sens. La glose pyyl’ peut être lue p / f + voyelle / diphtongue + l + ə. Nous proposons donc de lire paile désignant un brin de paille et de le ranger sous → paille. –- Cp. encore → *fisle.]
Rem. no 1: Dans les familles des mots qui remontent à lt. FISTULA, c.-à-d. fistule et → festre, on trouve deux att. qui sont définies dans les gloss. des éditions “calamus” (ANDEl “sweet cane”): fistula CantKiVotH 1840 (mot technique latin intégré dans un texte fr., v. infra) et fistle CantLandP 2320, qui est rangé sous → festre. Il est opportun de les discuter ensemble: l'Acorus calamus ou acore odorant est une plante aquatique dont la forme ressemble à celle du roseau et dont le rhizome est aromatique (v. le contexte cité infra qui évoque des odeurs). Pourtant, l’acore odorant originaire d'Asie n'est pas introduit en Europe avant le seizième siècle. Il nous semble certain que les att. désignent par analogie de forme la cannelle (de Ceylan) ou la cannelle de Chine, parce que l'écorce du cannelier, qui donne la cannelle, prend en séchant la forme de petits tuyaux (pour le sens de cette att. cp. TL 3,1779,23 “Röhre”). Les deux épices ont été marchandées sous forme de tuyaux d’écorce et alors même que la cannelle (de Ceylan, de l’arbre Cinnamomum verum) et la cannelle de Chine (de l’arbre Cinnamomum aromaticum) soient des épices différentes (saveur, odeur, couleur, prix), elles sont très difficiles à distinguer. Pourtant, dans les contextes des deux att. CantKiVotH 1840 et CantLandP 2320 fistule est enumérée à côté de canele resp. cinamomum, ce qui pourrait suggérer que fistule désigne plutôt la cannelle de Chine et canele / cinamomum la cannelle. Mais les rapports entre les deux désignations et les deux épices restent complexes.Rem. no 2: Nous avons classé les formes en -ole / -olle / -ola sous fistule; elles représentent des formes mérid. it. mi-savantes. La forme agn. fustole peut être le résultat d’habitude d’écriture, plutôt qu’un changement de suffixe.Rem. no 3: Dans JordRufmP 698 on lit qu'un chancre (du cheval) peut être guéri à l'aide d'une poudre d'affistolles, forme attestée dans le ms. de base m. Le texte lt. a affodillorum pulvere, v. ib. p. 100; 174(2), que la version n traduit par poudre des affodilles, v. JordRufnK 100,7. Il s'agit de l'asphodèle, une plante vivace appartenant à la famille des Liliacées (genre Asphodelus). Nous comprenons affistolles comme erreur du scribe influencée par les att. nombreuses de fistolle dans le contexte de l'att., v.infra sous le sens principal. V. → affodile DEAFpré.Rem. no 4: GdfC 9,622b enregistre fistulaire “qui a rapport aux fistules” avec une att. de 2em. 14es. ChirBrun, tirée du ms. Metz 1228 [15es.] (ms. perdu): Des aigues fistulaires, c’est qui sont por laver fistules. FEW 3,583a reprend cette att. à tort sous la déf. “qui présente un canal, un conduit”, sens daté ‘dep. 14es.’: à corr.; la nouvelle 1e att. semble être 1560 Ambroise Paré, v. TLF 8,924a.Rem. no 5: Sous fistule, GdfC 9,622b cite fisture dans mfr. FroissChron ms. BN fr. 2644 [15es.] fo108roa,13 (vérifié sur ms.; aussi fo108roa,21; 29; b,-14) et 1530 Lefevre d’Étaples, Bible. Il semble s’agir d’une forme influencée par → festre. Le mot ne se trouve pas dans le DMF. Reste à rechercher.Rem. no 6: Dans fin 11es. RaschiD2 1092 on lit afr. pyyl’ glosant l’hébr. qaneh qui désigne une tige de roseau utilisée pour mesurer le niveau du vin dans un receptacle. F. Lecoy dans MélWartb1 488 propose de translittérer la glose [*]fesle et de la rattacher à lt. fistula. R. Levy, R 81,279, discute aussi une translittération [*]pesel qu’il veut ranger sous → pile1. Ni [*]fesle ni [*]pesel ne nous semblent convaincants vu l’absence d’autres att. afr. qui pourraient bien appuyer formes et sens. La glose pyyl’ peut être lue p / f + voyelle / diphtongue + l + ə. Nous proposons donc de lire paile désignant un brin de paille et de le ranger sous → paille. –- Cp. encore → *fisle.]
(fistule ChirAlbT 6rob; 51voa; 51vob; etc.; 52roa; 52rob; 53vob; passim; MédBerne Gdf; AldL 46,31; 51,14; MoamT II 35,6; AntidNicD § 2; § 5 [cassia fi[s]tulis à ranger ici?]; § 39; ChirPoutrS 39vo2; 52vo18; FevresS 91ro3; 23ro11; RecMédJPitS p. 248; p. 249; HMondB 1438; 1440; 1888; etc.; 1896; 1897; passim; GuillMachRemW 3971; etc.etc.[OresmePolM 353a (4 att.); 353b (4 att.); 354a (4 att.); GastPhébChasseT 16,60; O. de la Haye, Poëme sur la grande peste de 1348 DMF; GrantHerbC 110; ms. 2et. 15es. GuiChaulm 144roa; RégSantélC 89vo; LégDorVignBatallD 61,420; Ambroise Paré Gdf], vistule 2eq.13e s. PlatPractH 23; 88; 185, fistulle AmphYpL 164voa; gloss. p. 281, fistula(3) PlatPractH 2; 7; 12; etc.; 17; 193; LSimplMedD 469; AntidNicD § 17; § 29; CantKiVotH 1840; ChirPoutrS 42ro24; FevresS 38ro2; 186ro19; 187vo4; etc.241vo11; 281ro19, vistula PlatPractH 88 [-am]; 140, fistole JordRufmP 704 [= JordRufnK 101,2]; JordRufnK 99,-4; 100,3; 100,5; etc.; 100,6; 100,10; passim; FevresS 15ro23; 27vo12; 28vo12; etc.90vo4; 94vo8; 202vo19, fistolle JordRufmP 696; 697; 698; etc.; 699; 703; 706; [Dancus2T 27,1; 27,2], fitole JordRufmP 706, fitolle JordRufmP 700, fistola FevresS 159vo25; 160ro4, fustele MédBerne Gdf, agn. fustole RecMédRawlH 251, fustul RecMédccV p. 131 E151)
- ◆1ot. de méd. “abouchement anormal d'une cavité dans une autre donnant passage de façon continue à un produit physiologique (urine, matière fécale, bile, etc.) ou purulent qui s'écoule à la surface du corps (d'une forme qui ressemble à un celle d'un ulcère) ou dans une cavité interne, fistule” (dep. 2eq. 13es., PlatPractH 193 [Fistula si est une maladie que om apele goute festre(4)]; ChirAlbT 6rob; 51voa [Saiches que toute plaie ou aposteme, quant il enveillist, si est apelee universement ‹fistule›, et meismement quant elle e[s]t chevee et rent bowe… et est ausi chevee com li penne d’un oiseil; … avient en tous membres dou cors]; 51vob; etc.; 52roa; 52rob; 53vob; passim; LSimplMedD 469; MédBerne Gdf (2 att.); MoamT II 35,6; JordRufmP 696; 697; 698; etc.; 699; 700; 703; 704; 706 (2 att.); JordRufnK 99,-4; 100,3; 100,5; etc.; 100,6; 100,10; passim; ChirPoutrS 39vo2; 42ro24; 52vo18; FevresS 159vo25; 160ro4; 281ro19; etc.etc.RecMédJPitS p. 248; p. 249; HMondB 1438; 1440; 1888; 1896; RecMédRawlH 251; RecMédccV p. 131 E151; [AmphYpL gloss. p. 281; 164voa; OresmePolM 353b (4 att.); 354a (4 att.); GastPhébChasseT 16,60; Dancus2T 27,1; 27,2; RégSantélC 89vo; LégDorVignBatallD 61,420], TL 3,1885; GdfC 9,622b [v. la rem. no 5]; ANDEl [fistula]; DMF; Ac 1694 1,460; Ac 1762 1,748; Frantext; TLF 8,924a; FEW 3,583a [att. de 1397 reprise de Gdf 4,14b enregistrée comme afr.: l. mfr.])
- ◆t. de bot. “écorce (moulue ou non) d’un cannelier (arbre du genre Cinnamomum de la famille des Lauraceae) dépouillée de son épiderme, aromatique, utilisée dans la cuisine et dans des préparations officinales, cannelle de Ceylan ou cannelle de Chine” [v. la rem. no 1] (2em. 13es., CantKiVotH 1840 [Fistula e cinamomum espices sunt de odur], ANDEl [fistula; “sweet cane”: err.])
- ◆2opar méton. “instrument de musique fait d’une tige de roseau dont la moelle a été dégagée et qui a été trouée (d’un nombre variable de trous), sorte de flûte ou de pipeau” (av. 1342 – 2et. 15es., GuillMachRemW 3971 [fistule, pipe, Muse d'Aussay, trompe petite]; [OresmePolM 353a (4 att.) [Par ces choses maintenant dictes appert de quelz instrumens l'en doit user. Car les fistules ne sunt pas a amener ou a mettre en discipline… il semble qu'il entent par fistules ceulz ou l'en souffle de bouche, si comme sunt le flageul, la cornemuse]; ms. 2et. 15es. GuiChaulm 144roa [(description de la forme d’une fistule, sens méd.) caillousité avec fourme de fistule ou de flute(5)]], TL 3,1885; Gdf 4,14b; DMF)
- ◆3ocasse fistule / cassia fistula t. de bot. “fruit du cassier (arbre de la famille des Fabaceae) en forme de gousse mesurant de 30 à 60 cm de longueur et de 1,5 à 2,5 cm de largeur et, par métonymie, la pulpe de ce fruit”(6) (2eq. 13es. – 1615(7), PlatPractH 2; 7; 12; etc.; 17; 140; 88; 88; 23; 185; AntidNicD § 2; § 5; § 17 [Diaprunis vaut a feivre ague et a causon et a feivre de sanc. Pren prunes… boille…; puis i saient tamarindes mis et cassia fistula]; § 39; FevresS 15ro23; 23ro11; 27vo12; etc.; 28vo12; 38ro2; 90vo4; 91ro3; 94vo8; 186ro19; 187vo4 [eve la o est bolie pruna, tamarindi, casia fistula]; etc.; 202vo19; 241vo11; AldL 46,31; 51,14; [O. de la Haye, Poëme sur la grande peste de 1348 DMF; GrantHerbC 110 [casse fistule (casse fistre). C'est le fruit d'ung arbre qui pourte semences longues… la partie de dehors… se endurcit, et la mouelle demeure dedens]], GdfC 9,5b; DMF; Frantext(8))
●fistelos adj.
(fisteleus 1272 GhatrifT 56,3)
- ◆t. de méd. “qui est de la nature de la fistule (1o)” (1272; ms. 2et. 15es. – 1495; dep. 1762, GhatrifT 56,3 [totes ces choses poudrez et emplez en la plaie, ou q'ele soit fisteleuse ou non]; [ms. 2et. 15es. GuiChaulm 59roa (correspond à 1490 Guidon en francoys RF 32,66); 59voa; 150rob; Bernard de Gordon, Pratique DMF], TL 3,1885; Ac 1762 1,748a; TLF 8,924b [fistuleux; ‘1363’ se réfère à l’ancienne dat. fautive de GuiChaul]; DMF; FEW 3,583a)
●mfr. fistulacion f.
- ◆t. de mus. “art de jouer de la flûte” (1374, OresmePolM 353b (2 att.) [usage de fistules ne est pas chose morale, mes est plus chose excercitative… ovecques ce que par tels instrumens avient le contraire de discipline… ceulz qui en jouent sunt mal disciplinés en meurs. Et fu devee ou deffendue fistulation par raison]; 354a, TL 3,1885 [renvois]; Gdf 4,14b; DMF; FEW 3,583b)
●fistulé m.
[ÉtymologieDér. dénominal en -ATUS qui exprime la qualité, cf. Nyrop III § 191. Il est possible mais nous semble moins plausible de lire fistules dans les deux attestations, v. les contextes cités ci-dessous et cp. les att. de regimen dans HMondB dont une se réfère à fistule (regimen des fistules incurables, HMondB 1656; lt. regimen fistularum [in]curabilium, HMondLatP p. 294) mais toutes les autres se réfèrent à une personne (regiment… fait au pacient, HMondB 1202; 1647; 1717; etc.). Cp. aussi enfistulé adj., v. ci-dessous.
–-
En frm., on trouve l’adj. fistulé avec le sens méd. de “qui est atteint d’une fistule (1o)” (1908, Leuret et al., Pyopneumothorax tuberculeux à étages GoogleBooks; Bonneval, Systèmes agraires, systèmes de production, 1993, 101a; etc.) et avec le sens de
“contenant des tuyaux, fait de tuyaux etc.” (Peschier, Wörterbuch der französischen und deutschen Sprache, 1862, 2,589c).]
- ◆t. de méd. “celui qui est atteint d’une fistule (1o)” (1314, HMondB 1953 [(trois manières de curer des fistules) La .i. en purgations… la .2. en diete et en tout le regiment fait aus fistulés; la .3. en la maniere d’ouvrer et d’apliquier les choses au lieu]; 1954 [La maniere de faire purgation universeil et particulere, et de dieter, otot l’autre regimen ordené aus fistulés], TL 3,1885)
●enfistulé adj.
- ◆t. de méd. “qui est atteint d’une fistule (1o)” (1314 – 2em. 14es. [ms.15es.]; 1495; Cotgr 1611, HMondB 1949 [(sur la cure des fistules) le regimen a cil qui est enfistulé]; [ChirBrun Gdf [Si que li leus soit enfistulez]; Bernard de Gordon, Pratique Gdf], Gdf 3,149b; DMF; FEW 3,583a)
(1)
Ici est enregistré cassia fistula.
(2)
Affistolles sans comm. dans le gloss.
(3)
Forme lat. dans des contextes fr., v. aussi vistula et fistola, infra.
(4)
Le contexte
évoque que, dans cette att., la maladie est considérée comme forme de gote, un état maladif peu spécifié causé, dans la conception de la méd. ancienne, par des gouttes d’humeur viciée, v. → gote et gote festre sous → festre (ad gote festre sous gote).
(5)
Cp. HMondB 1896 [fistule est a la maniere de une fleute]. Il est cependant aussi possible que le mot désigne ici un tuyau, cp. → festre, sens 1o.
(6)
Cf. cassia fister / casse fistre sous → festre avec n.16.
(7)
Manque dans les dict. du frm., mot bien attesté comme t. de bot. désignant le cassier (1821, J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, Manuel des pharmaciens et des droguistes [On appelle
casse en bâtons le fruit du canéficier / cassia fistula Frantext]; Société des gens des lettres, Jardin-L’Encyclopédie, cassia fistula). Le terme frm. pour désigner le fruit du cassier est casse f., att. dep. le 14es., cf. FEW 2,462b [dans la discussion étym., le FEW 2,463a dit qu’il s’agit des fruits du Laurus cassia (arbre de la famille des Lauraceae, cf. le sous-sens “écorce…, cannelle de Ceylan ou cannelle de Chine” ci-dessus), qui est err.: à corr. en Cassia fistula.
(8)
1538, Rab, Le Disciple de Pantagruel; 1615, A. de Montchrestien, Traicté de l'oeconomie politique.