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rédaction: Stephen Dörr
agn. fonil m.
[ÉtymologieEmprunt à l’agasc. *FONIL, attesté sous la forme founil en gasc. mod., v. FEW 4,682a, correspondant à l’occ. fonilh (inventaire 182 Montech [Tarn-et-Garonne], Bull. Arch. Comité des trav. hist. et scient., 1893, 301,70; LvP 2,494b). Le mot agn. ne figure qu’une seule fois comme mot technique dans une liste d’ustensiles. L’étymon du mot gasc. est le mlt. FUNDIBULUM, attesté pour la première fois dans les Glossae Servii grammatici, CGIL 2,530,13, prob. 8es. (ThesLL 61,1556,67). L’idée du OED F 608c d’expliquer l’angl. funnel, mangl. fonel (cf. aussi mlt. funellum [dès 1303] et fonellum [dès 1313], LathamDict 1,974b [‘du mangl.’]) en partant d’un afr. *founil ne convainc pas comme le mot n’est pas attesté en français continental. Le mot angl. est plus probablement emprunté au gascon comme élément de la langue œnologique, cf. Corom2 2,594b: «el vocablo se defundió al ingl. funnel [s. XV, fonel]»; 2,595a: «Sabido es que le mercado inglés, gran consumidor de vinos, los importó siempre de Francia, y en su mayor parte de Burdeos, sobre todo en la Edad Media, en que Burdeos y la Guyena pertencían a Inglaterra. De ahí que gran parte de vocabulario inglés relativo al vino y a la toneleria esté constituido por evidentes occitanismos (no galicismos)». Également emprunté au gascon: esp. fonil (1587, Corom2 2,594b) et port. funil (16es., Mach3 1097b).]
(fonyle déb. 14es. NominaleS 512)
  • “ustensile de forme conique, terminé par un tube et servant à transvaser un liquide ou un corps fluide, entonnoir” (déb. 14es., NominaleS 512 [Fonyle, keux et lucher, Tunningmele(1), weston, slikeston], ANDEl, ad FEW 4,682a [«Apr. fonilh “entonnoir”, aveyr. founil, gask. Oueil, Ossau…»])
(1) L’éd. définit “funnel”; cf. MED 11,873a tǒnne-mēle “a large tub, vat or cask” avec une première att. de 1354, définition et datation sont à corriger.