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rédaction: Evelyne Huyghe
gemandree f.
[⁠ÉtymologieDu gr. latinisé *CHAMANDRYS, déformation de CHAMAEDRYS f. “germandrée (Teucrium chamaedrys)” [gr. καμαίδρνς (tiré d’un chap. de Dioscoride intitulé περί καμαίδρνος), “Teucrium ludidum” cf. Loewe, Beitr. zur Geschichte der deutschen Spr. u. Lit. 60,163s., proprement “chêne nain”, de καμαί “à terre” et δρνς “chêne”, dénomination due à la ressemblance des feuilles de cette plante avec celles du chêne]. Le mot apparaît dans des gloses du 8e au 10es. sous les formes gamandrea, gamidria, calamendria [contamination de lt. calămus “tigre”, Battaglia; croisement avec calamintha désignant aussi une labiée, Bertoldi], cameledrus [id.], camedrus, camitrius, camedrium (ALL 10,265, FEW), ca. 1200 et au 14es. germandrea (Latham) et se rencontre dans les langues romanes sous des formes aussi variées: hap. aocc. germandrea Rn, cév. gimandrèio Mistral, occ. calamandrié; it. camèdrio (Battaglia; Prati sub calamandrea), calamandrea, calamandria; tosc. calamandra, camitrea (BattAl); esp. camedrio Corom. Afr. gamandree serait à l’origine, avec mlt. germandr(i)a (MED) de mangl. ğermandre, angl. germander, tandis que all. néerl. gamander auraient pour orig. mlt. gamandrea. Afr. gamandre est une formation régressive (cp. les formes all. néerl. angl.), qui semble provenir simplement d’une accentuation différente de l’étymon lt. (cf. FEW). Germandrée vit encore en frm. (Lar 1960) tandis que mfr. chamarre (1544, FEW), frm. chamaire (1832 - li, FEW), chamaras (Li; REW sub chamaedrys) n’ont eu qu’une vie épisodique. Afr. camedree, très proche de CHAMAEDRYS (cp. it. esp. camedrio) est considéré comme forme savante par Dorveaux AntidNicD, suivi par FEW 2,620n3.⁠]
(⁠⁠gemandree⁠ GlToursD, ⁠germandree⁠ AntidNicD 1, ⁠camedree⁠ AntidNicD 1; 24; 29; etc., ⁠aliég. gamandre⁠ MédLiégH 502⁠)
  • ◆⁠[]“germandrée (Teucrium chamaedrys, plante méditerranéenne de la famille des labiées, aux vertus aromatiques, toniques et vulnéraires)”⁠ (dep. 12es., GlToursD 328 [camedreos : germandree]; AntidNicD 1 [camedree germandree]; 24; 29; etc.; MédLiégH 502 [13es.; FEW 14es., d’après Haust BARL 1933,118, date du ms.], GdfC 9,597a; TL 4,284; FEW 2,620a)

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