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rédaction: Lionel Boisvert
genchour m.
[ÉtymologieCe mot, d’origine et de signification obscures, n’apparaît que dans le passage suivant: Sur la mesere les traes mettez, E deuz cheverouns un couple facez. Ki ferme estera sur la mesere, Par kivil et par terere. Dunt ni faut si cumble noun, Ou tout amount la meisun. Covient en lunge aver genchor (var. gwengeor ms.O; gloses anglaises: pantre mss.G,O,C, furst ms.O) Dunt le cumble ert mult plus sur. Pur ceo fetes le cumble apert, E qu’il soit trop bien cuvert BibbO 915-960, et dans le passage correspondant de BibbF Sur la meissiere lez trahes mettez De deux chiueroms un couple facez Qi ferme estera sur le meissere Par kiuille & par terere. Donque ne fault mez comble par noun De tout a mount le measoun Couient dauer un longe gwench[our]on (glose anglause: a long lyene) Dount le couple est pluis suor BibbFW 72, 2-17. Le FEW 23,36b après Owen, éd. de bibb, définit ce mot: “garde-manger”, d’après une interprétation fausse, croyons-nous, de la glose pantre, où l’on veut voir un équivalent de pantry, endroit d’une maison où l’on garde le pain et d’autres provisions. La glose fust du ms.O nous suggère une imterprétation plus satisfaisante: il s’agit d’une variante de aangl. first, mot désignant le plafond, mais qui, en compolsition (firstpiece), désigne les poutrelles ou longrines d’un toit (“the ridge piece of roof timbers”, OED). Lyene, glose de BibbF, semble être le même mot que lierne, “pièce de bois de charpente horizontale qui relie les arbalétriers d’un comble” Cotgr 1611 (FEW 5,432a, sous lt. LIGARE. Le OED date déjà le mot, sous la forme leyrn, de 1466). Quant à la glose pantre, il s’agirait finalement du mangl. pautre, “poutre”, mot attesté en 1425 (OED). Si le sens de genchour ne peut être établi de façon précise, tout semble cependant indiquer qu’il s’agit d’une pièce de charpente des combles d’un toit. C’est aussi l’avis de G. Schellenberg dans Bemerkungen zum Traité des Walter von Bibbesworth, Inaugural-Dissertation, Berlin 1933, p. 64, qui traduit genchour: “Dachbalken zum Stützen”; il interprète la glose pantre comme un amalgame de pan + tre(tree), pensant au fr. panne (dep. ca. 1170, “pièce de bois posée horizontalement sur la charpente d’un comble pour porter les chevrons” FEW 8,6a, sous *patӗna). Schellenberg propose de rattacher ce mot à afr. mfr. guenchir “obliquer” < abfrq. *WENKJAN; le genchour serait une pièce de bois posée en écharpe, obliquement. Retenons faute de mieux ce rapprochement qui, s’il est plausible, ne repose cependant sur aucune base solide.]
(⁠agn. genchour BibbO 957, gwengeour BibbO 957var. ms.O)
  • “pièce de charpente entrant dans l’édification des combles d’un toit” (ca. 1290, BibbO 957, FEW 23,36b)
gwenchouron m.
[ÉtymologieS’agit-il bien ici d’un dérivé? Cette forme, attestée dans BibbFW 72,14 est suspecte. les lettres our (gwenchouron) sont demandées par une abréviation; l’éditeur dit par ailleurs que le système d’abréviation est curieux et d’interprétation très difficile.]
  • “pièce de charpente entrant dans l’édification des combles d’un toit” (ca. 1400 [date du ms.], BibbFW 72,14)