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git m.
[ÉtymologieTerme scientifique des apothicaires emprunté au lt.cl. GĬT n. “semen herbae quae vocatur ‘nigella sativa’ et ipsa herba “ThesLL VI2 1997, attesté chez Varro, Pline, Columelle, etc. (v. aussi RlFl 1,73); comme médicament dep. Corenlius Celsus (1er siècle); on le trouve aussi dans la Vulgate (gith Is. 28,25-27) et chez St-Jérôme dans son commentaire du même passage («gith et cyminum, quae infirmiora sunt semina» ThesLL). Ce cumin noir a été cultivé «depuis un temps immémorial pour ses graines condimentaires. Les Hippocratiques (5e et 4es. avant J.-C.) en font déjà mention. Dioscoride (1ers.) ne se contente pas de dire que l’on en saupoudre le pain: il en énumère de nombreux emplois» (FournierPlant III 98). On le retrouve sous le nom de gith dans le Capitulare de villis chap. 70 (ca. 800, MGH, Capitularia regum Francirum I, Hannover 1883, p. 90). Vers 1350 GlParR 3680 traduit gith par gargerie (→ garge et jarzel; FEW 21,124b; DC 4,74b). En it. git est attesté dep le 14es. (à côté de giddi ca. 1340 et gith, ce dernier dans le Ricettario fiorentino, v. Battaglia; d’après Wartburg, FEW, abruzz. ittu et piém. git seriaent autochtones). En fr. on trouve des attestations dès le 13es. (le FEW 4,138b date le mot du 15es. - Lef, en datant mal le 1er ex. donné par Gdf).]
(git 13es. LSimplMedD; AntidNicD; GrantHerbC § 217, gith 2et. 13es. BibleMaz35)
- ◆“cumin noir (nigella sativa L.)” (13es. – 1534, BibleMaz35 (ms. 2et. 13es., anc. 684) [Cele semence qui a nom gith ne sera mie escousse a sies, ne la roe ne la retornera mie sus le conmin, mes gith sera escous o la verge et le conmin o le baston Gdf]; 13es. LSimplMedD p. 92 [Git est chauz et sès el tierz degré. C’est une herbe qui croist entre fromenz et a semence noire qui est forchie en trois. Quant l’en la met en medecines, si met l’en la semence. [La semence] un poi a d’emertume et est diuretique. El dellie et degaste. Contra l’estopement de l’espliem et del foie et des rains et de la vesie et à la dolor des boiaux qui vient de ventosité. Donez à boivre le vin en coi iert cuite git. A ce meismes valt la poudre usee en viandes. Contra les esmorroïdes et [jus] de tapse barbaste et moltez enz une tente et fetes suppositoire, Contre le vers. Douez la poldre de git ovec miel; et fetes emplastre de git o le jus d’aluisne et metez par desus le nombril. Contra les vers des orelles. Confisiez la poldre de git o le jus de culrage et metez enz]; AntidNicD p. 36 [cassia fi[s]tulis, opopanac, git, ana dragme .ii. et demie… (dans une recette pour préparer le remède appelé yera Rufin = hiera Rufini)]; GlGuill 490 [«seylem : git»; ar. šailam “nielle des champs”]; GrantHerbC § 217 [git… elle croist es fourmens, et a semence noire qui a figure comme triangle ou a .iii. costes; et l’appelle l’en en commun langaige noiele, mais les medicins appellent noiele une autre herbe], Gdf 4,282c; RlfL 1,69 comme synonyme de nielle et it. git et dér. 1608 ib. 1,70; sub ‘nigella sativa’ RlFl 1,73-74 formes lat. et it.; FEW 4,138b [15es. - Lef])