DEAFplus
article imprimé
rédaction: Frankwalt Möhren
goiere f.
[ÉtymologieIl s’agit apparemment d’une sorte de tarte plate farcie, souvent au fromage prob. blanc, puisqu’elle peut être sucrée. Cf. 2em. 14es. AalmaR 624 artotira : tarte ou gouiere (cp. 1em. 14es. GlVatR 564 artocaseus : flaon; GlParR 613), déb. 15es. ChrPis Gdf bonnes goyeres Bien sucrees. (Cp. doc. 1349: une goiere coûte 4 s., à comparer à 2 s. 8 d. pour 100 œufs.) Aujourd’hui il s’agit de crèpes épaisses, de galettes garnies ou de gâteaux aux œufs et au fromage (FEW 21,477b; TLF 9,352a gougère). Dans le Nord de la France le simple goye (réfection ?) désigne des pâtes roulées et allongées dans les mains et sembl. (p.ex. pour gaver les oies), pic. goyelle (Th 1564 - Stœr 1625) une pâtisserie triangulaire (FEW). L’origine de cette famille de mots est inconnue (FEW 21,477a). Si la forme de la pâtisserie entre en ligne de compte, on est tenté de voir un rapport avec → goi / gouge, mais les éléments manquent pour une affirmation. (Bgât. aun. Jonzac goujer “gorger (la volaille)…”, Elle agougeai, FEW 4,323a, est loin du point de vue de la géographie linguistique).]
(goiere FauvelChaillL 427; doc. 1349 BEC, gouiere 1316 MaillartR 1145)
  • “sorte de tarte (à base d’œufs et de fromage blanc ?, pouvant être sucrée)” (dep. 1316, MaillartR 1145 [(mets classés:) gauffres et oubleez, Gouieres, tartes, flaonciaus, Pipes farses…]; FauvelChaillL 427 (cette partie copiée de Maillart); doc. Rouen 1349 BEC 124,379 [A Thomas le pastichier pour .ii. goieres, 8 s. (bis)], Gdf 4,304a; TL 4,415 [FauvelChaillL et 1erq. 15es. CourcyVaillP; “eine leckere Speise”]; FEW 21,477b)