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rédaction: Frankwalt Möhren
gordinge f.
[ÉtymologieEmprunt à la terminologie germ. de la marine. Cf. néerl. mod. GORDING “cargue” Woordenboek 5,439 (mnéerl. autres sens); Valkh 157, < néerl. gorden “ceindre”. (Dan. GAARDING “cargue”, suéd. gårding, all. Gording viennet du néerl., FalkTorp; Valkh.) Gamillscheg MélKrüger 1,36 propose un saxon *wordinga, non appuyé, comparé à aangl. wrīþan “tortiller, relier”, wriþa “ruban”. Les liens avec mangl. girding “sorte de cordage” (MED 4,133a) sont à établir (influence sur la var. guirbingnes, ci-dessous, ?; Jal2 772a *girdingum mal relié). – Le genre fém. n’est pas assuré. – L’origine précise n’étant pas déterminée, le FEW 23,95b place le mot parmi les matériaux d’orig. inconnue ou incertaine. Cp. FEW 21,650b sub CHǑRDA mfr. gordin (16es.), frm. gourdin.]
(⁠agn. gurdinge 1155 BrutA 11222, gurdingue BrutL 11505 ms. 13es. (?), ⁠s.l. gordine BrutA 11222 var. ms. 14es., ⁠[gardinge BrutL 11505 var. d’après deux mss. déb. 14es. err.: BL Cotton Vitell. A.x fo 94vo et BL Royal A.xxi fo 91vo donnent gurdinges, vérif. par l’archiviste Pamela Porter], guirbingnes (?)⁠ BrutA 11222 var. ms. 14es.)
  • ⁠t. de marine “cordage qui sert à relever une certaine partie d’une voile, ou de plisser et de rapprocher cette voile elle-même de la vergue qui la porte, cargue” (1155, BrutA 11222 [Tels i ad traient les gurdinges E alquant abaissent le tref], TL 4,152 [gardinge; renvoi à gordinge à la col. 1921]; 440 [gordingue]; Gdf 4,225c; FEW 23,95b)
bagordinge f.
[ÉtymologiePlus probablement composé de fr. bas et de gordinge, le cordage pouvant servir à ramener et à fixer la voile à son bord inférieur (Jal2 57a ‘fr. bas + mnéerl. gordinge’), que de germ. bak “dos” (cp. néerl. bakboord > fr. bâbord, Valkh 157) et gordinge.]
  • ⁠t. de marine “sorte de cordage fixant la voile (p.-ê. l’amure, soit le cordage qui fixe, du côté du vent, le point d’en bas d’une basse voile)” (3et. 12es., SGillesP 887 [(le bateau fait route au devant du vent sans que l’équipage ait besoin de déployer son art) [Ne] n’i out halé bagordinge, [Ne] escote ne scolaringe, Ne fud mester de boesline (ms. bocs-); Tute fud qu[e]ie la marine, ms. agn. 1em. 13es.], TL 1,793 [corr. en bagorduige]; Jal2 57a; Stone 59a; FEW 23,95b)
holgordinge f.
[ÉtymologieSemble être composé d’un élément germ. HOL-, relié par alternance vocalique à HALEN “tirer, surtout sur un cordage” (v. → haler), cp. all. holen “aller chercher” etc., pourtant absent au néerl., et de gordinge. (EdmK p.cxx: ‘hol- faute pour hal- ?’).]
(⁠agn. holgurdin EdmK 1456)
  • ⁠t. de marine “cordage qui sert à relever une certaine partie d’une voile, ou de plisser et de rapprocher cette voile elle-même de la vergue qui la porte, cargue” (ca. 1193, EdmK 1456 [Les mariners en sunt mult liee (du vent très fort); Lur lof unt enz mult tost lancié E alaschent lur boelins E estreinent lur holgurdins, ms. agn. 14es.], TL 4,1132; Stone 355a; FEW 23,95b)