DEAFplus
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rédaction: Thomas Städtler
goz m.
[ÉtymologieMot formé sur la base de l’onomatopée KS-KS, GUS-GUS, etc., composée d’une occlusive vélaire et de -s avec ou sans voyelle intercalée (cp. l’article kis-, FEW 21,711a) et qui est employée dans plusieurs langues pour appeler le chien (FEW 22,1592a kuš [cri d’appel]). Sous forme substantivée, l’onomatopée peut désigner le chien même (→ 1o); cp. pour les autres langues romanes: cat. gos (dep. 1342, CoromCat 4,577a; AlcM 6,346a; en cat. appellatif courant pour désigner le chien, et qui a supplanté ca < CANIS); esp. gozque (“perro pequeño y muy ladrador” dep. ca. 1495, Corom2 3,186b); var. cuzco; cucho chez Berceo [1em. 13es.], cf. Corom2 3,186b); port. gozo (dep. 16es., Mach3 3,168a); ait. cuczo, gucçu (13es., Colussi 34,370); it. cucciolo (dep. déb. 14es., CortZol 304a; Battaglia 3,1029a); roum. cuţu (Cioranescu 2745). Comme c’est l’Asie qui est considérée en général comme le centre de la domestication du chien, Hubschmid VRo 14,198s. juge la racine kuć/guts d’origine pré-indo-européenne et cite toute une série de mots apparentés dans les langues et dialects finno-ougriens, turcs, perses, etc. (cf. ib.). Étymologies à refuser: (Canis) gothicus Covarrubias, cf. Corom2; coxus “boiteux, cagneux” GuiraudObsc 335, cp. coxa > → cuisse. – En afr., goz désigne une sorte de chien de petite taille, d’où l’application à des nains, v. 2o ci-dessous (en cat. aussi «com a terme despectiu o pejoratiu aplicat a persones», CoromCat 4,579a). [On notera dans ce contexte que G. Meyer Wiener Sitzungsberichte 130,5,97ss. donne nombre de mots et de dérivés de langues balkaniques et slaves basés sur une racine kuts “difforme” qu’il considère, sous toute réserve, comme pouvant être à la base des désignations du petit chien du type goz]. – Pour goz et le dér. gocet, on a établi à plusieurs reprises le sens discuté de “sculpture, console (en forme de chien) soutenant un lit, un cercueil, etc.”. Gay 1,783b qui cite Perc et AmYd définit: “colonne, pilier”, le gloss. de AmYdR “console, support”. Le FEW 21,133b range, en 1966, afr. gocet “colonne, soutien (d’un lit)” [= Perc] et apic. goucet “id. (d’un marbre)” [= AmYd] parmi les matériaux d’origine inconnue sub ‘cosse, gousse’, et réfute une explication par “chien”, cf. 21,137a note 8: «diese interpretation [hat] nichts zwingendes. Sicher handelt es sich in allen diesen fällen um einen gegenstand, der als stütze dient, aber nichts weist darauf hin, dass dieser tatsächlich in der form eines hundes geschnitzt gewesen sei». D’autre part, en 1967, on retrouve, encore dans les mat. d’orig. inconnue, au FEW 23,19a sub ‘console; pierre de support’: afr. goucet “console, support” AmYd, avec un commentaire très différent: «Vielleicht… zu apik. gocet “figure de chien sculptée”, hier 2,1592a»; ce gocet du FEW 2 (1946) correspond, lui aussi, à la même et seule attestation de AmYd. À côté de cette triple entrée on trouve doc. lorr. 1337 gosset [pl. -as] “chenet” à juste titre sub kuš 2,1592a, qui est classé aussi parmi les mat. d’orig. inconnue sub ‘gousse, cosse’ (21,133b), cp. ci-dessous. Il est sûr qu’il s’agit toujours d’un soutien en forme de chien, cf. le commentaire à FetRomF1 743,5 par Flutre R 65,527. – GlEvr1C 15 gaufus : gou, enregistré par Gdf 4,316c sub gou adj. “épithète de mépris” et expliqué par Levy PMLA 46 (1931) 317 comme var. norm. de jou < JUGUM, est une mauvaise leçon pour ganfus : gon; l’att. est à ajouter ici à → gont < GOMPHUS. Dans le même article, Levy veut identifier le surnom de l’auteur de Philom, Chrestin li gois, et quelques att. mfr. avec goz, mais il s’agit plutôt de → goi, cp. ici G 947,50. – Le verbe agocier/agoucier “exciter, provoquer” a connu différentes interprétations: Gdf 1,293a/b en avait rangé les att. sub angoissier “tourmenter, presser…”; Salverda de Grave R 44,583, dans les remarques à son éd. de PoèmeQuatr, les sépare d’angoissier; le FEW 2,1591b les rattache à kuš, avec le seul commentaire: «die verbindung mit fr. gousse steht auf schwachen füssen.»; Henry, dans la note à augouche BodelNic 1101, confirme, sans parler du FEW, la séparation d’angoissier; Ruelle R 101,55s. qui cite Lahti NM 44,2 [«la graphie sans n devant g est très fréquente un peu partout»] conclut qu’il «n’est donc pas téméraire de penser que agoucier et angoissier… ne sont qu’un seul mot» p. 56; le FEW 24,574a/b range sans aucun commentaire les att. sub angustiare; G. Roques, dans son c.-r. du fascicule du FEW et à l’égard de l’article angustiare, préfère distinguer deux verbes différents: «certes une dénasalisation est possible et les sens ne sont pas très éloignés… mais l’unanimité pour ago(u)ciercourroucier’ (et pas *agoissier) impose la prudence» (RLiR 47,195), mais sous réserves: «parmi les formes des patois on notera les normands agoucer… et agoucé, de même qu’agoussé… qui pourraient appuyer l’identité de angoisser/agoucier» (ib.). Nous nous tenons à la prudence et rangeons, sous toutes réserves, agocier et, par conséquent, agouche (*agoz) ici sub goz. – FEW 2,1592a; REW 4789.]
(goz ca. 1170 ErecF 794; LancF 5168; AlexVenL 8960; MeraugisF 2176; 2442, gouz doc. 1241 Gdf; NoomenFabl 8,410; doc. 1269 DocHMarneG 243,3; 243,20; MeraugisF 2442var.; GlBNhébr301 LevyRech 489, ⁠mfr. gos JPreisLiègeB I 3726; 16514, gous TristPrLaisF 8 IV 3; LancF 5168var.; ErecF 794var.; BanMetzW 8,44b; NoomenFabl 8,410var.; BaudCondS 161,269, golz FetRomF1 743,5 [c.r. pl.], ⁠mfr. cos JPreisLiègeB I 16511)
  • 1o“sorte de chien non définie de petite taille” [sont rangés ici aussi les att. de “soutien en forme de chien”]⁠ (ca. 1185ca. 1380, AlexVenL 8960 [Sor quatre goz d’or ont lo sarcoil levé]; FetRomF1 743,5 [une pyramide de pierre numidienne, quarree, sor .iiij. golz de coivre, gloss. et Flutre R 65,527 et, par la suite, FEW 23,19a “support sculpté en forme de chien”]; NoomenFabl 8,410 (La bourse pleine de sens) [Se aviez autant d’avoir Com li rois de France, pour voir, Si l’eüssiez abandonné A une garce et tot donné, Et el vos veoit au desouz Plus vos aroit vil que un gouz]; BaudCondS 161,269 [Li vilains vint crollant le cief, S’oevre le porte et, quand me voit, Paia moi çou k’il me devoit, Car ensi con uns gons (l. gous) au prosne Hauce et me giete une ramprosne]; [JPreisLiègeB I 3726 [Fel et orguilheus fut plus que ne soit .i. gos]; 16511; 16514], TL 4,491; Gdf 4,316c [adj.]; FEW 2,1591b [donne comme att. BrunLatgoz est adj., v. ci-dessous]; 23,19a [mots d’origine inconnue sub ‘console; pierre de support’])
  • goz mestiz “chien bâtard” (ca. 1230, TristPrLaisF 8 IV 3 [Rois March, dolans, viex et chaitif, Ki a tout bien faire es rest[r]if, Tu es conme li gous mestif Ki vers le lyon prent estrif])
  • 2o“personne d’une taille anormalement petite, au corps contrefait” (ca. 11702em. 13es., ErecF 794 [le chevalier atandoient… Lez lui son nain et sa pucellle… et son goz, var. mss. 13es. et 1289 gous; 5 des 7 mss. donnent ses g., considéré alors comme c.s. sg.]; LancF 5168 [Mes traïz noz an a uns goz (var. ms. 13es. gous, var. ms. 13es. glouz, v. → glot) Uns nains boçus et rechigniez, Leidemant nos a angigniez]; MeraugisF 2176 [v. contexte ci-dessous, sub adj.]; 2442 [(le nain raconte) Je demandai au chevalier Qu’il me donast, et il me dist: Fui, goz (var. ms. 2em. 13es. gouz Gdf, manque éd. F) de ci!]; GlBNhébr301 LevyRech 489, TL 4,491; Gdf 4,316c [sub gou “épithète de mépris”; considère le mot uniquement comme adj.]; FEW 2,1591b [suit Gdf])
  • ⁠employé comme surnom⁠ (12411269, doc. 1241 [Guillelmus le gouz Gdf]; BanMetzW 8,44b [ruelle Martin lo gous]; DocHMarneG 243,3 [Jahannes li gouz]; 243,20, Gdf 4,316c [v. ci-dessus])
goce f.
(goce RenR 1634, gouce doc. 1261 DocHMarneG 130,10)
  • 1o“femelle du goz (1o)” (ms. ca. 1300, RenR 1634 [Un saut a fait (Renart) outre la voie, Entrez s’en est en une brouce; Aprés le siut Corte la goce, = RenM I 1574 A. le siut tote la rote ⟨: croute], FEW 2,1951b [Aflandr. gouce “esp. de chien” (ca. 1330), corrige gonce de Gdf 4,308a, mais il s’agit d’une att. de gocet, v. ci-dessous)])
  • 2o“femme d’une taille anormalement petite, au corps contrefait” [employé dans la seule att. comme surnom]⁠ (1261, DocHMarneG 130,10 [ma maingnie qui me sert et qui m’a servie, c’est a savoir Marguerite, Adelinete, Juliete, la Gouce, Heluysete])
goz1 adj.
(goz MeraugisF 2474b [mss. fin 13es. et fin 14es.], gouz MeraugisF 2176 var. ms. 2em. 13es.; BrunLatC I 184,14 var. ms. 1284, gos OvMorB XIV 1623, gous 2em. 13es. AntiClC 1781)
  • 1ochien gouz “sorte de chien non définie de petite taille” (1284, BrunLatC I 184,14 [il a petis chiens gouços (var. ms. 1284 gouz) ki sont bons a garder maisons], Gdf 4,316c; FEW 2,1591b [considère l’att. comm subst.])
  • 2o“qui est d’une taille anormalement petite, au corps contrefait” (2em. 13es.; mss. fin 13es. et fin 14es., AntiClC 1781 [A celui amer me delit Qui humbles est, piteus et dous, Quex que il soit, contrais ou gous]; MeraugisF 2474b [(le nain réclame la demoiselle bossue) s’ele est gentiz de lignage, (interpolation ms. fin 13es. Avec son corps que vous diroie Itex ne quex goz [ms. fin 14es. Itelx quels que g., Gdf gouz] que je soie) Je suis assez de haut parage], Gdf 4,316c [“épithète de mépris”]; TL 4,491 [ne distingue pas entre subst. et adj.])
  • ⁠par extension employé comme terme de mépris (2em. 13es.; ca. 1320, MeraugisF 2176 [A tant s’en vet, ne fu pas loing, Quand dou bois li ist au travers Li nains camus, li goz despers, var. ms. 2em. 13es. Uns nains camus, gouz et pervers]; OvMorB XIV 1623 [Homes vilz et felons et gos: Ce sont les gens Gos et Magos], Gdf 4,316c; TL 4,491 [ne fait pas de distinction entre subst. et adj.])
gocet1 m.
(gocet ca. 1180 PercH 7706 [pl. -ez]; 7708 [pl. -et]; DurmG 4468; 4479; Taille1313M p. 106, goucet AmYdR 6436 [pl. -et]; ContPerc3R 33125; PercH 7706var. [mss. 1em. 13es. et fin 13es. pl. -ez; mss. 13es.-14es. pl. -és]; JCondS 3,71,720 [pl. -és]; 3,75,870 [pl. -és], gosset BaudeFastCongéR 600 [pl. -és]; doc. lorr. 1338 R 1,341 [pl. -as], gousset CoutVerdun2M 32,18 [pl. -és])
  • 1o“sorte de chien non définie de petite taille” [sont rangés ici également les att. de “soutien en forme de chien”]⁠ (ca. 11801ert. 14es., PercH 7706; 7708 [Li liz fu sor gocez (var. mss. 1em. 13es. et fin 13es. goucez; var. mss. 13es.-14es. goucés) assis Qui mout rechignoient lor joes, Et li gocet (var. ms. 2em. 13es. Avoit gocez) sor quatre roes]; AmYdR 6436 [cel goucet (corr. TL ces goucès, avec?) de blanc liois, Qui soustiennent ce marbre bis Ou li cors d’Ydoine fu mis; TL propose, sous réserve, de corriger en plus le vers 5356 Sour li ont mis de blanc liois en Sour deus goucès de blanc liois]; ContPerc3R 33125; BaudeFastCongéR 600 [le mal ki me fait enfler, Dont il m’estuet adés sifler, Et si ne sui mie gossés, cp. la note «la respiration sifflante du lépreux serait comparée… aux jappements d’un petit chien», (= BarbMéon 1,131,600)]; JCondS 3,71,720 [Par le forest moult tost venoit Une lisse qui amenoit Grant masse de chiens uns et autres: Mastins et goucés (éd. gonces, d’où Gdf; FEW corr. gouce; TL et déjà SchelerJPreis 169 corr. goucès) et grans viautres]; 3,75,870 [Au roy .iij. menestreus avoit… C’iert Martinés, le filz Martin. Et uns goucés (éd. gonces; FEW gouce; TL goucès, = RenChab 22,544 gouces) filz le Mastin; Filz Tybert le cat fu li tiers], TL 4,407; Gdf 4,298c [“colonne, soutien”?, remplacé dans les errata 8,360a par “figure de chien sculptée”]; etc.; 4,308a; Gay 1,783b; FEW 2,1592a; 21,133b; 23,19a)
  • gosset de cheminee / gousset a feu “chenet” (1338; mil. 14es., doc. lorr. 1338 R 1,341 [Encoir bien .c. s. de Met pour robes, pour draps de lis, pour napres, pour tohelles, pour andiers, pour gossas de chamenee]; CoutVerdun2M 32,18 [(dans une liste d’harnax d’otel) andiers, goussés (var. même ms. [15es.] goussets) a feu, crammal], Gdf 4,316b; FEW 2,1592a; 21,133b)
  • 2o“personne d’une taille anormalement petite, au corps contrefait” (1ert. 13es., DurmG 4468 [Voient venir parmi la cort Un petit gocet gros et cort… Il estoit chaves et bochus. La teste ot grosse et plat le nes Et cort col et vis rebolé]; 4479, TL 4,407 [«als verächtliche Bezeichnung eines Zwerges»])
  • ⁠comme surnom (1313, Taille1313M p. 106 [Robert gocet, pelletier])
  • 3o“espèce d’engin de guerre” [Ce sens a été établi pour *gosset (2o) sub gosse, ici G 1032, mais l’explication proposée G 1031,43ss. est anéantie par des arguments incontestables en faveur d’un rattachement à goz. En afr. déjà, il n’est pas rare de désigner des engins de guerre par des noms d’animaux, cp. chat “machine de guerre faite à guise de galerie couverte sous laquelle les assiégeants pouvaient saper un mur à couvert” (13es.-15es., FEW 2,519b) et lou “grappin (engin de guerre)” (FEW 5,460a); acat. gossa “chienne” est employé également dans ce sens, cf. CoromCat 4,579b («Figuradament s’usà des del s. XIII com a nom d’una maquina de setge: combatre ab gin ni fenòvol, gossa ni gata»). En aocc. enfin, où la chienne est désignée par canha ou gossa, on trouve ces deux mots attestés au sens de “sorte de machine de guerre”, gossa dans la Chanson de la croisade albigeoise, éd. Martin-Chabot, Paris 1957, 159,13 [E manganels e gousas e engents] et chez Raimon de Vauqueiras, éd. Linskill 1964, XVIII 109, [rangé sub kuš FEW 2,1592a], canha chez Bernard de Venzac (cité Rn 1,306b). [Selon CoromCat 4,579b, «Raimbaut de Vaqueiras usa amb aquest valor [“sorte de machine de guerre”] gossa o canha», mais nous n’avons pu trouver une telle att. pour canha chez ce troubadour]. – L’entrée *gosset 2o ici G 1032,47ss. est à biffer; BaldEt 446 (p. 118 et 119): opinion de Bork err.]⁠ (1em. 14es., VergierArbrL 281 [(dans une allégorie) Lors vint une espie de l’ost Qui lor dist qu’il venront tantost Pour asegier trestout en tour Le vergier et l’arbre d’amour Jusqu’a tant que il l’aient pris. Mais il l’ont folement enpris, Car icil dedens, pour deffendre Le vergier, fisent tantost tendre Trebuches, goucés (ms. gonces), mangoniaus Et autres engiens boins et biaus Qu’en castel asegié sunt bon Pour faire lor deffencion], FEW 23,134a [matériaux d’orig. inconnue sub ‘machine de guerre’])
gocet2 adj.
(gocés c.s. sg.⁠ DurmG 2145; 4474, gouchés c.r. pl.⁠ BrunLatChab p. 235 var. ms. 1310)
  • “qui est d’une taille anormalement petite, au corps contrefait” (1ert. 13es., DurmG 2145 [Une grant piece de lardé I rostissoit li nains gocés Qui mout estoit voisoz et nes]; 4474 [li nains gocés], TL 4,407 [“als verächtliche Bezeichnung eines Zwerges”]; Gdf 4,298c [avec ? au lieu d’une déf., remplacé dans les errata 8,360a par “qui a une figure de chien”]; FEW 2,1592a [suit Gdf])
  • ⁠*chien gocet “sorte de chien non définie de petite taille” (1310, BrunLatChab p. 235 var. ms. 1310 [il i a petiz chiens gouz (var. gouchés [éd. gouches]; gouchos, v. *goçot adj. ci-dessous) qui sont bon a garder maison])
goçon m.
(goçon AimonFlH 1773 var. mss. 13es. et 14es., gozon ib. var. ms. 14es., gozun ib. var. ms. 13es.)
  • “sorte de chien non définie de petite taille” (mss. 13es.-14es., AimonFlH 1773 var. [Uns veltres et sui compaignon Hor[s] s’en issoient el sablon; Sui compaignon ierent levrier, Hors s’en issoient el gravier, Et de mastins et de ga[ig]nons (var. mss. 13es.-14es. goçons, gozons, gozuns, v. ci-dessus) Avoit maint atres compaignons], TL 4,408; Gdf 4,298c; FEW 2,1592a [«Lyon 1188» correspond à AimonFl])
goçot1 m.
(gouçot ErecF 1024 var. ms. fin 13es.)
  • “personne d’une taille anormalement petite, au corps contrefait” (fin 13es., ErecF 1024 [Si le sofris et si te plot D’une tel feiture d’un bot (var. ms. fin 13es. Que tel f. de gouçot) Qui feri la pucele et moi], TL 4,408 [“verächtliche Bezeichung für einen Zwerg”]; Gdf 4,317a [écrit goucot et définit “p.-ê. cocu”])
goçot2 adj.
(gouçot BrunLatC I 184,14 [c.r. pl. -os], gouçout ib. var. ms. déb. 14es. [c.r. pl. -ous], gouchot ib. var. ms. 14es. [c.r. pl. -os])
  • chien gouçot “sorte de chien non définie de petite taille” (ca. 1265, BrunLatC I 184,14 [Li autre chien de domesce nascion sont de maintes manieres; car il a petis chiens gouços (var. gouçous; gouchos, var. ms. 1310 gouchés (éd. Chab gouches) v. gocet adj. ci-dessus) ki sont bons a garder maisons])
agocier v.a.
[Étymologiecf. le commentaire général ci-dessus]
(agocier ca. 1290 JPrioratR 4026, agoucier PoèmeQuatrS 50; GGuiB 2,4869; YSIAVB XLVIII 32)
  • “exciter, provoquer” (ca. 1290ca. 1345, JPrioratR 4026 [Nuns n’oise celui corrocier Ne ennuier ne agocier]; PoèmeQuatrS 50 [Quant l’en plus li (au mauvais homme) fet joie et il plus se courouce Et rampone la gent, ataÿne et agouce, cp. la note p. 583]; GGuiB 2,4869 [Quarriaus qui prennent a voler, Hors des deus rens qui s’entr’agoucent Maintes personnes i couroucent]; YSIAVB XLVIII 32 [Il ne fait pas bon courrocier Plus grant de li ne agoucier], TL 1,209 [“anfallen, schädigen (?)” pour l’att. de GGui]; 1,1226 [errata]; Gdf 1,293a/b [trois att. sub angoissier]; FEW 2,1591b [sub angustiare], cf. G. Roques RLiR 47,195)
agoz m.
[Étymologiecf. le commentaire général ci-dessus]
(⁠pic. augouche BodelNicH2 1101)
  • “celui qui provoque, qui tourmente” (ca. 1195, BodelNicH2 1101 [(Caignet:) Mais vous me donnés de quemun Trois de ches deniers qui sont rouge. (Pincedé:) Aves oï de chel augouche? Fineroit il ore jamais, avec note p. 253s.], Gdf 1,292b [angouche sub angoisse]; FEW 24,573a [sub angustia], cf. G. Roques RLiR 47,195)