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rédaction: Frankwalt Möhren
hogastre m.
[ÉtymologieEmprunt agn. de l’angl. HOGGASTER s. “hog, boar (usually in second year)” et “hogg, ram (usually in second year)”, lui-même dérivé de l’aangl. tardif hogg “jeune cochon” (BosTopSuppl 556b(1); ca. 1340, OED H 323b; MED 4,826b) et “jeune mouton” (1310, texte mlt., MED 4,826b) dont l’origine est assez obsucre (v. OED; OEDSh 1978 971c; Onions 1974 «The original application may have emphasized the age or condition of the animal»)(2). Pour la dérivation cp. lt. tardif porcastra “jeune porc” (Oribase, Souter) et anglolt. porcaster (8es. Aldhelm, DC 6,413c). – Le MED 4,826b atteste hoggaster “a boar in his third year” de 1388 à ca. 1425 (3 att., mais la première en date concerne le mouton). Le mot est connu antérieurement en anglolt.: hogaster “hogget, young pig in second year”, dès av. 1128 et “young sheep, yearling”, dès [ca. 1175, cartul.] et 1185, LathamDict 1,1163a(3); DC 4,212b. Le sens de “jeune mouton” se rencontre aussi dans un cartulaire de Caen: doc. mlt. [ca. 1175 OED] ms. 13es.,DC 4,212b; OED H 325c; Delisle p. 240n96 [= Stein 709] (4). Cf. Möhrenland 107n2. – V. aussi → hoget.
Rem.: Les indications dans des dict. concernant l’âge du mouton ou du cochon dénommés varient. Pour le mouton, il semble clair que la désignation concerne le jeune animal après le sevrage. Chez le cochon s’ajoute, chronologiquement, entre porcel et hogastre, la désignation superannatus. Le point commun semble être l’indépendance complète du jeune animal de la mère, d’une part, et le fait de ne pas encore avoir atteint l’âge de se reproduire, d’autre part.
]
(⁠agn. hogastre ca. 1270 SeneschO 26; 27; 36; 37; 64; 65; 75; TwitiT 38, hoggastre Senesch var. ms. ca. 1300-1311; LHorn fo 170vo; fo 171vo; fo 174ro; fo 176ro)
  • 1o“jeune mouton des deux sexes, surtout entre le 3e et le 18emois” (ca. 1270, SeneschO 26; 27; 36 [il deit veer ke il ly eit une bone fraude (“parc”) a motons e un autre a mereberbiz e le tierz a hogastres]; 37 (bergers distincts pour motons, mereberbiz et hogastres); 64; 65 [aynel… chastriz… mereberbiz… motons… hogastre]; 75, Möhrenland 95; 107; FEW 16,756a [err.])
  • 2o“jeune cochon [domestique ou] sauvage dans sa troisième année” [att. mlt.: cochon domestique seulement, LathamDict; cp. av. 1400 sexaginta porci: triginta superannati et triginta hogastres, MED (agn. 1erq. 14es., TwitiT 38 [adeprimes est il (le sengler) apelé purcel taunt cum il laite la mere. Et quant la mere les ad lessé, sunt il apelez goreaus e tut l’an aprés. Le tierz an sunt il apelez hogastres. E quant il est de quatre annees, il doit partyr hors de la soundre par age. E… il va soul… est il appelé sengler; = mangl. ms. déb. 15es. pig, dame, gorgeaunt, hoggaster, boor, ib. p. 45; ms. mil. 15es. pigge, dame, suklyng(!) / yn ffrenche sorayné, hogastrys, synguler, ib. p. 51], TilGlan 147; TL 4,1128; Stone 355a; FEW 16,756a [‘hap.’])
(1) Cite «Cam. Phil. Soc. 1902,15», correct ? Manque dans Transactions of the Cambr. Philol. Soc. 5,3-4 (1902).
(2) Comme surnom dès 1174-80: Willelmo Hog; aussi 1218 Oliver Hoglamb; etc., v. MED 4,827a.
(3) Sens 2°; sous 1° par erreur de l’att. 1185 RDomin.
(4) Le FEW 16,756a donne la forme latine hogastres pl. comme ‘anorm.’: à corr.; l’att. de anorm [*]hogatre vient du glossaire de Delisle qui se réfère à ‘hogatre’ du corps de l’ouvrage ce qui est une forme adaptée au frm. sur la foi des att. latines: à supprimer.