DEAFplus
article imprimé Add. & Corr.
rédaction: Frankwalt Möhren
hote f.
[ÉtymologieProb. d’origine germanique (abfrq.). Wartburg, à la suite du REW, propose comme étymon frq. *HOTTA f. “hotte”, qu’il appuie par des formes du sud-ouest du domaine haut-allemand: all.suisse et als. hutte, souabe, all.lor., Trèves et rhénan hotte etc. (FEW 16,231a; v. Kretschmer 1918/ 1969 274, aussi Post 200). La phonétique de l’all. ne permet pourtant pas cette identification, car -tt- y passe à -zz-. S’il y a donc une identité entre fr. hotte et all.rég. hotte - et le fait n’est guère douteux - le mot all. qui n’est d’ailleurs pas attesté avant le 15es. (v. Grimm 4,2,1845; Wartburg néglige la chronologie et la géographie linguistique) est nécessairement emprunté au fr.; c’est ce que suppose aussi le germaniste Kleiber (Festschr. K. Bischoff 1975,141(1)). Le maintien de -tt- serait possible en abfrq. et ball., mais le mot ne vit pas dans ces aires. Le résultat régulier avec -zz-, all. hotze, existe, mais seulement au sens de “berceau” (chron. thuringue, Lexer 1,1345; Stieler Nuremberg 1691, Grimm 4,2,1846). Ce mot est en rapport avec all. hotzeln “secouer; balancer; etc.” (Grimm 4,2,1846). Pour que l’étymon frq. *HOTTA, qu’on attribuera à l’abfrq., soit entièrement convaincant comme base du fr. hotte, il faut admettre du côté des langues germ. l’évolution sémantique de “ce qui est secoué” à “berceau” (attesté) et à “hotte” (non attesté); cf. à ce sujet Grimm 4,2,1847 hotzeln et hotzen(2). Il est également possible que “hotte” dérive de “berceau” par métonymie, cp. bercer - berceau “berceau” - [dér.] “panier”, aussi “hotte” (FEW 1,337b *bertiare). Dans la famille de *bertiare on trouve aussi l’évolution sémantique supplémentaire vers “chariot” (FEW ib.) qui est documenté ci-dessous pour *hotel et hoterel(3). Antérieur au fr. est mlt. (Angleterre) hotta (dès 1208, LathamDict 1,1180c), hotarius (dès 1198, ib. 1181a), hottator (dès 1227, ib.), hottata (1295, ib.)(4). Du fr. sont empruntés all. Hotte, v. ci-dessus, flamand hot (FEW), mangl. hotte (dès av. 1325, MED 4,981b; angl. hot, hott, hod, OED H 410b).
Rem.: HuntTeach 1,321b enregistre la glose agn. hore tirée du Exoticon de Alex. de Hales [cophinus : ille qui vivit de aquisitione cophinorum. Magnum laborem patitur et est gallice hore, ms. 13e/14es.]. D’autres mss. glosent hotte, ce qui est plus convenable malgré la glose lt., car cophinus ne désigne jamais le cophinarius, v. LathamDict 1,486c. Selon la disposition générale de glossaires, on s’attend à côté de ille qui… à une désignation de personne (par ex. *hotier). Le tout est peu clair.
]
(hote 1erq. 13es. GlBâleB 1693; SAubH p. 63,389; ChansArtB XXII 22; RigomerF 4264; JerusBaudG 6421; mss. 2em. 13es. JGarlCommH 1,228; DeuxBordeors1F 23; DeuxBordeors3F 46; MontRayn 2,127; PiérardMons 1,330,18 et passim.; [date ? Merlin Li]; ms. fin 13es. AlNeckUtens HuntTeach 2,76; JoinvMo 517; GGuiB I 4024; etc.etc.ChansArtB XXII 22, hotte ms.13es. AlNeckUtens HuntTeach 2,115 no 159; ib. 2,76; doc. 1334 PiérardMons 1,433,9; ib. 458,24; ib. 466,32; ms. 14e/15es. Alex. de Hales HuntTeach 1,321a no 19, ⁠agn. houte ms. 13es. Alex. de Hales HuntTeach 1,322, ⁠pic. houtte doc. Senlis 1306 BPH 1960,753, ⁠s.l. hoste doc. 14es. GdfC)
  • “récipient (normalement tressé et en forme de cône inversé, destiné à êtré chargé et déchargé aisément) qu’on porte sur le dos au moyen de bretelles ou de brassières, hotte” (dep. 1erq. 13es., GlBâleB 1693 [glose I Rois 5,29]; SAubH p. 63,389; AlNeckUtens HuntTeach 2,115 no 159 [qualllum : paner, proprie hotte]; Alex. de Hales HuntTeach 1,322 [cophinus; -ni : gallice houte]; JerusBaudG 6421; JGarlCommH 1,228; DeuxBordeors1F 23 [a une uevre de fossez Deüsses porter une hote]; MontRayn 2,127 [Si i a marcheanz de… peles, de pis et de hoes, Hotes et vanz et escueles, Et de gates et de foisseles]; PiérardMons 1,330,18 [compte de l’an 1290: achat de ca. 200 hotes pour le creusement des fossés de la ville de Mons, au prix de ca. 10 d. chacune; on y achète aussi des bretelles (28)]; passim (jusqu’en 1337, v. gloss.); Merlin Li(5); AlNeckUtens HuntTeach 2,76 [qualus : hote, hotte]; doc. Senlis 1306 BPH 1960,753 [vendi  .c. dousainne de houtte et demi milier de fagos de rainme]; JoinvMo 517; GGuiB I 4024 [portent buches, pierres, mottes, Uns a paniers, autres a hotes, Aucuns d’entr’eus a civieres]; NyströmMén III 186, TL 4,1186; GdfC 9,769c(6); LevyTrés 131; Lac 7,65a; Li 12,2054b; Stone 356b [“basket” trop gén.]; FEW 16,229b)
  • ⁠au fig., avoir plaine le hote (de qch., ici: mots futiles)⁠ (av. 1240, ChansArtB XXII 22 [Il a tous jors plaine le hote D’une fausse parole vaine], TL 4,1187,13 [hotte, “(fig.)”]; cp. frm. en avoir plein la hotte “être las, fatigué”, Le Breton 1960; TLF 9,945a)
  • hote, comme surnom⁠ (doc. Paris 1313, Taille1313M 1c [Pierre la Hote])
  • ⁠par métonymie “métier du porteur de hotte” (2em. 13es., DeuxBordeors3F 46 [(à l’adresse d’un ribaut:) Ne deüsses pas avoir cote Qui fust entire, més la hote Ce deüst estre tes mestiers, Et fiens porter en  .ii. paniers], TL 4,1186,49 [par err. sous le sens gén.])
  • ⁠par métonymie “quantité que peut contenir une hotte” (mil. 13es., RigomerF 4264 [(combat à cheval) point li uns encontre l’autre Et s’entrefierent par poëste. Sor une hote de genieste Abat Lanselos le vassal Et si en a pris le cheval; gloss. “Haufen” err.], TL 4,1187,18 [“Haufen” err.]; FEW 16,230a [“tas” err.])
hotee f.
(hotee mil. 13es. JerusBaudG 6422; JVignayMir BN fr. 313 fo 330voa, hostee doc. 14es. GdfC)
  • “charge d’une hotte; quantité que peut contenir une hotte” (mil. 13es., JerusBaudG 6422 [(pour remblayer le terrain) Cascuns aporte hote sans plus de delaiier. De cascune hotee les ferai… paiier]; JVignayMir BN fr. 313 fo 330voa [dans une image: (Des autres prestres de cellui temps) Cest sac ou il a moult de gravele, ce sont mes pechiés; et je les ay mis sus mon dos… Et ceste petite hotee, ce sont ceulz de mon frere; = éd. 1531 XV 61 hottee, DelbRec]; doc. 14es. GdfC, GdfC 9,770a; TL 4,1187 [renvoi]; FEW 16,230a(7))
hotel m.
[ÉtymologieSans doute dér. de hote, mais il peut y avoir des points de rencontre avec → hoet m.(8)]
(⁠mfr. hotel LaurPremDecD 741 [hoteaux pl.], ⁠pic. hotiel chirogr. Tournai 1225 HerbomezSMart 1,318,1 [-ials c.r.pl.]; [doc. 1408 Gdf et DC [-iel c.r.sg. et -iaux c.r.pl.]], ⁠francien hosteul(9) c.r.sg.⁠ DepoinSMartPont 178)
  • 1o“(petite) hotte” (mfr. 141416es., LaurPremDecD 741 [mammelles qui sambloient deux hoteaux a porter vendenge, att. fournie par T. Matsumura], Hu 4,509a; FEW 16,230a)
  • 2o“sorte de mesure de capacité (pour grain, pain, pommes)” (pic. 1225; 13831483, chirogr. Tournai 1225 HerbomezSMart 1,318,1 [li glise Saint Martin de Tornai avoit  .iii. boniers de tiere… et de ce devoit li glise Saint Martin a le glise Nostre Dame  .v. rasieres de forment et  .i. quarteruel l’un an, et ad l’autre  .v. hotials, et  .v. capons et demi par an, Fichier Drüppel], DC 4,254b [mlt. 1374 et mfr.]; Lac 7,65a [hotiel; att. 1408 < DC]; Gdf 4,506b [hotel sans astérisque; att. mfr.]; TL 4,1187 [hotel; renvoi]; CoutantMoulin 706 [flandr. 1443-1477]; FEW 16,230b [id.; ne discute pas le problème étym.])
  • 3o“sorte de voiture de charge, éventuellement à caisse basculante” (1334, doc. Pontoise 1344 DepoinSMartPont 178 [(le charron entretient) une charette fournie montee et deux charrues fournies et montees… et un hosteul tout monté], cp. Bray hotiau “banneau” FEW 16,230a et cf. hoterel ci-dessous)
hoterel m.
(hoteraus pl.⁠ doc. Tours 1359 Gdf)
  • “(petite) hotte” ou “hotte légère”(10) (dep. 1359, doc. Tours 1359 Gdf; doc. ib 1365 Gdf; doc. Nevers 1418 [hoctereaulx a verge blanche, a pourter terre, garniz chascun de sangles, Gdf]; etc. [hoctereaulx a verge blanche, a pourter terre, garniz chascun de sangles, Gdf], Gdf 4,506b; TL 4,1187 [renvoi]; FEW 16,230b [date et local. err.(11)])
hoteril m.
[ÉtymologieNous réunissons ici, sur proposition de Gilles Roques, plusieurs att. d’abord distribuées sous le lemmes différents: celles se terminant en -ieux pl. auraient pu se placer sous hoterel; celle tirée de doc. 1386 a été lue -ins par Gdf (> TL; FEW), mais son contexte est très proche de celui de hocteril doc. Senlis [14es]. La formation se compare à charretil etc.]
(⁠mfr. hoterieux pl.⁠ doc. 1383 DepoinSMartPont 194, hoterilx pl.⁠ doc. 1419 DepoinSMartPont ib. 184, hoterius pl.⁠ doc. 1386 Gdf [lit -ins], ⁠afr. hottrieux pl.⁠ doc. 1344 DepointSMartPont 178, hocteril sg.⁠ doc. 1344 doc. Senlis [14es.] Gdf)
  • “sorte de voiture de charge, éventuellement à caisse basculante” (13441419, doc. 1344 DepointSMartPont 178 [(contrat conclu en 1344 [registre] avec Jehan le cheron… pour tout ce qui nous conviendra de cheronner et soustenir tous le harnois) pour nostre abbaie… quatre charettes montees et un banchart monté et  .iiii. hottrieux montés, cinq cherrues]; doc. 1344 doc. Senlis [14es., cart. 17es.] Gdf [Quatre chevaux a harnoys enharnachez de toutes choses, servant au chariot et au hocteril (ou hott-?) avec le chariot garny de quatre roues et le hocteril (hott-?) garny de deux roues]; [doc. 1383 DepoinSMartPont 194 [livrer et bailler chascun an  .viii. hoterieux de fiens]; doc. 1386 (registre) Gdf [cinq chevaulx enernachiez de charue, charreste, et hoterins, lire hoterius]; doc. 1419 DepoinSMartPont 184 [ferir ferrures a la charrette, aux charios et aux hoterilx]], DelbRec; Gdf 4,482c [hocteril; manque dans FEW]; 506b hoterin; TL 4,1187 [id., renvoi]; FEW 16,230b id.)
hotier m.
(hotier 1ert. 13es. AnsMetzS1 390; doc. 1290 PiérardMons p. 333,23; ib. p. 334,20; p. 337,10; etc.; p. 337,10; ib. p. 339,3; etc.; ib. p. 339,3; ib. 6,19; etc.; ib. 6,19; Taille1297M p. 64; doc. Meuse 1322 Gdf; GodBouillBruxR 15640 [éd. -c-, cf. la rem. sous → hoc], hottier 1339 JMoteRegrS 4016(12), ⁠mfr. hostier ms. 15es. AnsMetzNG 11743, houtier doc. Meuse 1345 Gdf, ⁠Est/ Sud-Est hoteyr [en caract. hébr.] GlBNhébr302L 208,81; 211,25; 213,15)
  • “personne dont le métier est de porter des fardeaux à la hotte ou celui qui porte une hotte, hotteur”(13) (1ert. 13es.Oud 1660, AnsMetzS1 390,117 [Les fossés font grant… Le terre portent plus de  .xx.m. hotier, = AnsMetzNG 11743 hostier ms. 15es.]; GlBNhébr302L 208,81; 211,25; 213,15; doc. 1290 PiérardMons p. 333,23 [paiet pour l’ouvrage des fossés de [Mons]… pour hotier et fossiers]; ib. p. 334,20; p. 337,10; p. 337,12; p. 337,16 [pour hotiers, pour fossiers, pour wassons amener]; etc.; p. 337,16 [pour hotiers, pour fossiers, pour wassons amener]; ib. p. 339,3; etc.; ib. p. 339,3; ib. 6,19; 6,23; 6,27; 7,1; 7,5 [pour hotiers… pour raime amener… pour savelon amener, pour kauch amener]; 7,11 [pour hotiers… pour fossiers, pour wassons fouir et amener]; 7,15; doc. Meuse 1322 Gdf [pour  .i. hotier pourtant gelines a G.]; JMoteRegrS 4016; doc. Meuse 1345 Gdf [la feste des houtiers], Gdf 4,506c; TL 4,1187; FEW 16,230b, survit dans les dialectes)
  • ⁠id., juxtaposé à un nom de personne⁠ (doc. Paris 1297, Taille1297M 64 [Guiart le hotier])
hoteron m.
  • “personne dont le métier est de porter des fardeaux à la hotte” (doc. Rouen 1297, doc. Rouen 1297 CptRoyF 24646 [Ouvriers… pour les galies ou tersenal…, pour 5 charpentiers…; pour 11 hoterons et 12 femes qui leverent la tuile sus les mesons: 9 l. 11 s. 6 d.])
hoteor m.
(hoteeur doc. 1300 doc. 1300 FagniezEt 362; 363, hoteur doc. 1295 Reg. crim. de Ste-Gen. 355 DelbRec; doc. 1333 PiérardMons 389,36, hotteur doc. 1356 GdfC, holteur doc. 1307 (?) GdfC)
  • “personne dont le métier est de porter des fardeaux à la hotte ou celui qui porte une hotte, hotteur” (dep. 1295, doc. 1295 Reg. crim. de Ste-Gen. Tanon. [?] 355 DelbRec [un hoteur qui portait terre en nostre voirie]; doc. 1300 FagniezEt 362 [por  .i. piqueeur et  .ii. hoteeurs]; 363; doc. 1333 PiérardMons 389,36 [Donnet as hoteurs pour leur maiolage (‘gratification de mai’)], DelbRec; GdfC 9,770a [1307; 1356, 1366, etc.]; Lac 7,65a [1397]; TL 4,1187 [renvois]; FEW 16,230b(14))
mfr. hoter v.a.
  • “porter avec la hotte” (mfr.; frm., doc. non daté GdfC [pour hoter et priser la vendenge]; doc. 1412-14 Gdf; etc., Gdf 4,506b; 9,770a; TLF 9,945b [«Dict. XIXe et XXe s.»]; FEW 16,230b [‘dep. 1412’ < Gdf 4])
mfr. dehoter v.a.
[ÉtymologieIdentité douteuse. Thierry transcrit à juste titre dehatant et propose de l’interpréter comme déhotant. Le poisson est généralement transporté dans des paniers, pas en hottes, ainsi aussi dans le doc. cité. Corriger en *deliaçant (cp. FEW 5,322b: Havr.)?]
  • “?” (il est question de poissons de mer salés qu’on dispose de telle façon que l’on puisse en apprécier la qualité)⁠ (doc. Amiens [av. 1383] ms. 2em. 15es., Thierry 2,141,21 [les personnes amenans poissons sallés de dehors a car ou carette ou brouette… seront tenus de vendre ou faire vendre leur poissons en gros ou a detail en le dehatant (note: «Sans doute déhotant, tirant de la hotte qui contenait le poisson») a tous ceulx qui avoir en volront, vérifié sur une photocopie du ms. Amiens Bibl. mun. AA 13 fo 131vo, aimablemenet communiquée par l’archiviste], Gdf 2,477c [s.d. ni l.]; GdfLex; [n’est pas dans FEW 16,231a])
enhoter v.a.
[ÉtymologieAttesté dans un doc. lt. de CptRoy. Les éditeurs ont transcrit en hotees en deux mots et ils interprètent “en forme de hotte”. Il semble préférable de lire enhotees. Dans les deux cas, l’accord semble défectueux. La dérivation est parallèle à celle d’emmortaisier par sa formation et son emploi (cf. GdfC 9,437c). Les formes comparables données dans le FEW 16,231a,2. sont confinées au wallon et au hennuyer: Neufch. hote f. “mortaise”, liég. èhoter “emmortaiser”, etc. Cp. mfr. hote f. “trou destiné à recevoir une pièce de bois…”, 1380; 1439, CoutantMoulin 706. –
Rem.: Pour enhoster “mettre dans la hotte”, FEW 16,231a, v. → hot (Rem.: à suprrimer dans l’article *hotta du FEW).
]
  • “munir d’une mortaise, emmortaiser” (doc. Corbeil (SeineO.) 1299, CptRoyF 1545 [Partes operum in taacha apud Corbolium: Primo, 4 tirannos in aula, 6 tesiarum in longo, et cujusdam pede furnite enhotees (impr. en hotees)])
(1) Post suit Kleiber. Il reprend par erreur all. hotte “Schlägel” de Lexer 1,1345: doc. rhénan 1476, où il est question d’une service féodal aux fortifications, à la pelle et à la hotte (cf. Grimm 4,2,1845).
(2) Gam2 528a donne comme témoin de *hotta all. hotze “berceau” ce qui est en principe juste; il n’essaie pas d’explication sémantique et il omet à justre titre hotte/ hutte du sud-ouest allemand. Sa déf. “Eimer” est erronée. – Diez5 616 était prudent en laissant le choix entre hutte “hotte” et hotze “berceau”. – Un congénère de all. hotzen est à la base de → hochier.
(3) Cp. it. cuna “berceau” et “caisson de chariot”.
(4) A distinguer mlt. hotus, hodus “mensura frumentaria” (Flandres 1085, DC 4,254c; 211c; LexNed O 115) qui correspond à mnéerl. hoed (v. → hoet) et prob. aussi odula (LathamDIct 1,1181a [*]hottula).
(5) Faux renvoi. Le passage se retrouve dans MerlinM 28,18 p. 111 [ms. indiqué par Li], MerlinP 1,54 et MerlinsS 32,3, mais le mot hotes y fait défaut. Il faut donc classer l’att. sous la date du ms. (qu’il faut identifier). TLF et LarLFr et, à leur suite, RobHist erronés.
(6) L’att. de houte, Dit de Ménage [=NyströmMén III], est à corr. en houlete, v. sous → *holete.
(7) Le mot n’est pas dans GdfLex. Le FEW date ‘dep. 1546, Rab n’ayant pas consulté GdfC. – V. aussi enhoter ci-dessous. DelbRec fournit de plus (redevance sur) chascune hostee de plastre, 1396 CoutDieppeC 32; hottee de choux Coquillart, Oeuvres, 1,115, Bibl. elz. [= Droits nouv., éd. Miranda 1988, v. 1209]; hottee JVignayMir éd. 1531, v. ci-dessus; Raoul de Presles, Cité de Dieu, V 21, éd. 1531.
(8) Cp. déb. 15es. CiperisW 4093 [fit… Asseoir (les invités) au hault bout (de la table) dont beaulz sont lez hoteaulx], éd. “small containers“; lire p.-ê. heteaulx, v. estal TL 3,1343,26 (comm. aimable de Gilles Roques).
(9) En principe, -eul représente -ol, mais ici (à côté de hottrieux pl., v. ci-dessous) on a l’impression qu’il s’agit d’une forme exceptionnelle refaite sur le pluriel. Cf. GossenScripta 169-175.
(10) Cf. Liger 1703: hotte tressée à plus grands jours.
(11) Corrige à la note 5 Delboulle (qui avait défini à juste titre trois att. par “tombereau”), visiblement sans relire le contexte. V. hoteril. – DCCarp renvoie de hotereau et hoteril à un article hota qui fait défaut (aussi DC éd. 1678). – Cf. → huterel.
(12) La graphie est mal datée dans le FEW: ‘Anseïs Bb’ = AnsMetzS1, v. ci-dessus.
(13) Scheler, dans JMoteRegrS gloss., définit “porteur ou faiseur de hottes”: c’est possible, mais il n’y a pas de preuve positive (dans son texte, ce sont des porteurs). La plupart des att. concernent des porteurs nécessaires pour la construction de fossés, de bâtiments, etc. La fabrication des hotes était sans doute la tâche du vanier.
(14) Le mot manque dans GdfLex. Le FEW n’a pas consulté GdfC, bien qu’il donne comme première date 1366 d’après DG qui cite GdfC.