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article imprimé Add. & Corr.
rédaction: Stephen Dörr
idee f.
[ÉtymologieEmprunt au lt. IDEA “forme visible et distinctive d’une chose”(1) (ThesLL 71,178); pour le mlt. LathamDict 1,1197b.]
(idee ca. 1119 PhThCompM 1523, ydee RoseMLangl 17481; [1370 OresmeEthM 110; 112; 113; 114; etc.], idie LunaireWoC 291)
  • ⁠t. de philosophie “forme visible et distinctive (d’une chose), type (de choses)” (ca. 1119; 13es.; ca. 1275, PhThCompM 1523 [E les furmes qu’il vit Senz nul encuntredit Idees apelat; Cest num lur enposat]; LunaireWoC 291 [Li sunge serra averrez En idie que vus sungerez]; RoseMLangl 17481 [En cet bel miroer poli, Qu’il (Dieu) tient e tint toujourz o li, Ou tout veit quanqu’il avendra E toujours present le tendra, Veit il ou les ames iront Qui leiaument le serviront, E de ceus ausinc qui n’ont cure De leiauté ne de dreiture; E leur promet en ses ydess Des euvres qu’eus avront ouvrees, Sauvement ou dannacion], TL 4,1274 [“Idee, Vorstellung, Gedanke”, à corriger]; GdfC 9,780b [“image, sens étymologique”, à corriger]; AND 359b [définitions à corriger]; FEW 4,532a(2))
  • ⁠t. de philosophie “essence éternelle et purement intelligible des choses sensibles” (dep. 1370, OresmeEthM 110; 112; 113-114 [Ceuls qui tiennent et portent cest opinion ne mectent pas ydees en choses qui ne sont d’un meïsme ordre et dont l’une est naturelment premiere de l’autre, si comme il est de nombres. Car .ij. va devant .iij. et .iij. devant .iiij.. Et pour ce disoit il que il n’est point d’ydee commune a tous ou a divers nombres (…). Et par ce appert que toutes choses n’ont pas une ydee commune qui soit leur essence, car euls sont de divers gerres (=genres) et de divers raisons et dessemblables]; etc., TLF 9,1080a; FEW 4,532a)
(1) Ce sens continue la tradition du sens primaire de grec ἰδέα d’où lat. idea, cf. ThesLL 71,178: (Cicero. orat. 10) has rerum formas appellat ἰδέας… Plato; etc.
(2) La déf. “formes des choses présentes de toute éternité en Dieu” est trop spécifique.