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rédaction: Thomas Städtler
infus adj.
[ÉtymologieEmprunté au lt. ĪNFŪSUS, -A, -UM “où l’on a versé (qch.)” et “qui a été versé”, p.p. de īnfundere (ThesLL 71,1512,42); pour le mlt. cf. LathamDict 1,1366a. Sauf une, toutes les att. afr. se trouvent dans la traduction du Liber de simplici medicina dictus Circa instans de Matthaeus Platearius, où le mot est employé comme terme de pharmacologie. Dans l’att. qui reste, la science infuse est mise en opposition à la science aquise, infus étant alors employé métaphoriquement. –- Cp. encore → infondre et infusion.]
(infus 13es. LSimplMedD 143; 349; 406; 496; EvastL p. 287, enfus LSimplMedD 703)
  • ⁠t. de pharm. “qui a été exposé (souvent par ébullition) à une substance pour en extraire les vertus, infusé” (13es.; Paré [après 1545]D’Aubigné [† 1630], LSimplMedD 143 [Faites piles de bol et de gom arabic et de penides, et confisiez les o eve d’orge infuse a dragagant]; 406; 496 [Froiez l’emastiste sus la queuz infuse en dragagant(1), et de celle confection confisiez la poldre de gome arabic et feites en piles]; 703, TL 4,1388; DG 2,1308a; GdfC 10,15a; TLF 10,218b [distingue pour LSimplMed “enduit de” et “répandu dans, infusé”; à corr.]; FEW 4,681b)
  • ⁠par métaphore, au fig. “qui a été répandu dans l’esprit ou dans l’âme (en parlant de certaines facultés ou grâces surnaturelles)” (fin 13es.; dep. fin 15es., EvastL p. 287 [L’ami disoit que escience infuse venoit en home par volenté, devocion et oroison, et escience aquise par estude d’entendement], TLF 10,218b; FEW 4,681b)
(1) L’éd. corrige sus la qu. [o eve rose] infuse en d., ce qui fausse le sens.