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ipostase f.
[ÉtymologieEmprunté au lt. mlt. HYPOSTASIS “substance”, “sédiment dans un liquide organique (en général en parlant de l’urine)” (ThesLL 63,3159; LathamDict 1,1193b), lui-même emprunté au grec ὑπόστασις “action de placer en dessous”, puis “substance, nature”, “support” et “sédiment” (LidScott 2,1895a). C’est le sens de “sédiment” qui est le seul à être repris par l’afr. Quant aux formes afr., elles témoignent, pour la fin du mot, de la variabilité possible dans le traitement des mots (mi-)savants (-asie vs. -ase, -ace). On trouve en plus, insérées dans des textes fr., des formes de l’accusatif latin, ypostasim (1em. 14es. RecMédEscW 31[= R 40,537]), ypostatim (13es. LettrHippoaT prol. 24; 25) et apostatim(1) (ib. prol. 28).]
(ipostase ca. 1275 MahArE 89,23; [AmphYpL2 p. 294], ypostase LettrHippomS 72vo20; 73ro2(2), ypostaze AmphYpL IV 69, ipostace AmphYpL VII 31; VII 35, ypostace AmphYpL2 p. 294, ipostasse AmphYpL2 p. 294, ypostasie Somme maistre Gautier GdfC, ypostazie Somme maistre Gautier GdfC, ypotasie Somme maistre Gautier DG, apostasie RecMédTrinH 261,127 [éd. ypostase]; 262,128 [éd. ypostasie], epostazis FevresS p. 86)
- ◆“accumulation de sédiment ou de détritus dans un liquide ou dans une autre substance organique (en général en parlant de l’urine)” (dep. ca. 1275, MahArE 89,23 [Et ce voion nous bien en la chaus et en la cendre et en l’ipostase du boire et du mengier, c’est a dire en la fiente et en l’orine]; LettrHippomS 72vo20; 73ro2 [Orine de feme qui est enchainte auques est clere et a une ypostase blance au fons]; FevresS p. 86; [AmphYpL IV 69; VII 31; VII 35; AmphYpL2 p. 294; Somme maistre Gautier GdfC et DG], GdfC 9,778b; DG 2,1263c; TLF 9,1043b; FEW 4,527a(3))
(2)
LettrHippomT prol. 25 et 28 donne pour ces att. la forme yposte; à vérifier.
(3)
L’existence de hypostaticus en lt. scholast., entrevue ib. note 1, est confirmée par les att. dans LathamDict 1,1193c.