DEAFplus
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rédaction: Thomas Städtler
jolif adj.
[ÉtymologieDu lt.tard. *GAUDIOLIVUS “caractérisé par la joie”, dérivé de gaudiolum en lt. -IVUS (StotzWortb § 86), lui-même diminuitif de gaudium “joie”. Gaudiolum est attesté dans la Vita landelini 419 (fin 10es.): Accrescunt pariter tibi gaudia, gloria semper, Expers tantorum nec sistis gaudiolorum (MG Poet V p. 222), ainsi que dans les Gesta imperatorum et pontificium de Thomas Tuscus (1279): Acceptisque gaudiolis, que potuit habere, atque pecuniis cum ipso in Ytaliam fugit (MG Script XXII p. 499,39)(1). Partant d’un découpage syllabique strict de *gaudiolivus, le développement phonétique est régulier avec syncope de la seconde intertonique (FouchéPhon p. 477) et simplification en [l] du groupe consonantique qui en est issu. D’autres propositions ont été faites pour expliquer jolif(2): 1) Nigra AGl 15,112 part du lt.tard. GAUDIOLA (pour lequel il n’avait pas d’attestation) qui aurait donné en français *jojole. Le dédoublement initial se serait réduit avec le résultat d’un *jole qui aurait des correspondances dans le piém. gola “allégresse, feu de joie” et dans bresc. gola “joie”. Pourvu du suffixe -ivus *jole aurait dû donner jolif. Inconvénient: aucune trace de *jole en français. 2) Identité avec afr. joï “qui éprouve du plaisir” avec un -l- intercalé (ToblerVerm 13,160). Il n’y a pas de parallèles dans des étymologies sûres de l’emploi d’un -l- intervocalique pour combler l’hiatus. De plus, il manque la justification sémantique. Que l’on regarde le texte le plus ancien qui contienne les deux mots, à savoir mil. 12es. ProvSalSanI: dans le contexte De toz bens est si replenie, D’enor e de deliz joïe , Ne li menberat de soffraite (vv. 4239-41), joï signifie “qui éprouve du plaisir (de qch.)” (v. sous → joïr 2o). En revanche, le sens de jolif dans ce même texte (n’a mester ke seit jolifs Ki velt riche estre et plenteïs, vv. 2577-78) est celui de “qui, par manque de sérieux, est porté au plaisir…”, v. 1o ci-dessous. Il s’agit de deux mots distincts avec des acceptions différentes dont une origine commune paraît insoutenable. 3) Nicholson Recherches… 26ss. propose un lt.vulg. *DIĂBŎLIVUS “diabolique”. Pour justifier cette étymologie, il faudrait reconnaître comme plausible le transfert de “diabolique” à “qui, par manque de sérieux, est porté au plaisir”, sens le plus ancien de jolif. Dans le Nouveau Testament de la Bible, le diable est ‘l’ennemi’ (Mt 13,39), ‘le mauvais’ (Mt 13,19), ‘le seigneur de ce monde’ (Io 12,31). L’homme doit résister aux attaques (Eph 6,11; Jac 3,15), avec lesquelles le diable essaie de séduire des victimes innocentes (1 Petr 5,8). C’est exactement cette image qui est vivante pendant tout le moyen âge (littérature hagiographique), Coincy , Vie des Pères, etc.): le diable est le mal personnifié. Si “diabolique” veut donc dire “qui est contraire au bien, qui cherche à établir le mal”, le développement vers le sens “qui, par manque de sérieux, est porté au plaisir…” est exclu, bien que cette proposition étymologique ait été, on le devine, approuvée dans MeierPrinz 35 et 165 pour évincer l’étym. germ. du FEW. 4) Dans OED 5,601a on lit sous jolly: «M. Paul Meyer(3) suggests that OF jolif might be after all L. *GAUDIVUS, from gaudēre “to rejoice”, gaudium “joy”, with change of d to l, as in cicada, Pr. cigala, F. cigale, Vadensis F. Valois, and some other words.» L’exemple de cigale n’est pas probant, puisque cigala se trouve déjà dans des gloses lt. et cigale est en fr. un emprunt à l’occitan. On pourrait ajouter le nom propre Aegidius qui est devenu Gilies à côté de Giries et finalement Gilles (v. Pope § 645; Nyrop 1, § 475), mais on s’attendrait plutôt à la chute régulière du -d- intervocalique. 5) Diez 166 propose anord. JOL, nom d’une grande fête païenne du milieu de l’hiver, étymologie reprise par von Wartburg («Diez sieht darin, wohl mit recht, anord. jol, die benennung des wintersonnwendfestes, das ausgiebig gefeiert wurde und 12 tage dauerte. Daraus erklärt sich die älteste bedeutung “fröhlich”» FEW 16,286b) et, avec un peu plus de réserve, par le TLF 11,732a («Probablement dérivé…»). Cette explication se heurte au caractère de cette fête. Les anciens Scandinaves considéraient les jours autour du solstice d’hiver comme des jours saints qui annonçaient le renouveau victorieux de la lumière et de la chaleur, ce qui était, dans les pays du Nord, d’une importance majeure. Fêté pendant douze jours, le jol était une periode de paix, pendant laquelle on ornait les maisons de rameaux aux feuilles persistantes auxquelles on attribuait des vertus protectrices et curatives, et qui étaient aptes à souligner aussi le caractère de fête de fécondité qu’avait le jol en même temps. Ce n’est donc certainement pas le divertissement qui était au centre du jol qui se présente comme une fête solennelle. Que le nom de cette fête, venu du nord, soit à l’origine de l’afr. jolif ne mérite donc pas de crédit; le sens le plus ancien et bien représenté en est celui de “qui, par manque de sérieux, est porté au plaisir (aussi en parlant du plaisir sexuel)”. Il est plus qu’invraisemblable que jol ait fourni un adj. sémantiquement aussi éloigné, d’autant plus que le nom de la fête lui-même n’a pas laissé de traces en français.
Rem.: jolif est un de ces mots qui inspirent les éditeurs de textes. Quelques exemples: le gloss. de ClefD donne, à côté de “joli, agréable” le sens de “qui se distingue et se fait estimer par sa bonne conduite, son mérite” pour les att. suivantes: les fins amourous jolis Ne puent pas briément entendre Que les auctours veulent comprendre (v. 88) que nous rangeons sous notre sens 1o, et Se d’aucun jenne home es acointe Qui pour toi soit jolis et cointe (v. 2950) ainsi que Reaumes ne amor jolie N’ont cure de parchonnerie (v. 2955) où le sens est à ranger sous 2o. –- Le gloss. de JacCambrR distingue “noble”, “ardent” et “plein d’ardeur amoureuse” pour des att. tout à fait comparables: il est toujours question de l’amour courtois où jolis cuers (II 12), cuer fin jolie (IV 8) et jolis espoirs (III 12) sont tous à ranger sous 2o. –- “Lascif” paraît un peu fort pour le contexte de HMondB 1008 quicunques a plaies en liex nerveus…, il se doit garder de refaitier et de parler et de toute compaignie et de atoucement de [femes] jolives, bien que le texte lt. donne contactu mulierum lascivarum; rangé ici sous 1o.DC 4,421c rapproche sous jocare joliver de jouer, et donne pour la définition “libidinose vivere, luxuriari” les deux attestations suivantes : doc 1395 Tu es garçon…, car tu as pris une femme, laquelle tu as fait joliver a autres avant que tu l’espousasses et doc. 1403 A laquelle femme icellui Barthelemi dist ces mos: Avant toy, si te va faire joluier 1. joliver. Ces deux att. sont reprises dans Lac 7,111a sous la déf. “pousser à la débauche” et ensuite dans Gdf 4,653c sous “caresser amoureusement une femme” [TL 4,1753 y renvoie]. Ces att. du mfr. ne sont pas reprises ici. –- Gdf 4,306c a une entrée goliner v.a. et s’interroge sur le sens avec « ? » au lieu d’une définition. Le mot, tiré de RagemonW p. 77, est une leçon erronée pour goliver, var. de joliver, v. ci-dessous. –- Dans LMestL p. 193 on trouve un Jehan Jolis et dans Taille1297M on trouve un Jehan Jolivet, corroier, où il est impossible de discerner si le surnom se réfère au caractère ou à l’aspect extérieur, v. ci-dessous.
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(jolif ca. 1139 GaimarB 3592; 3732; ProvSalSanI 2577 [c.s. m.sg. -ifs]; 3645 [id.]; 4751 [c.s. f.sg. -ive]; etc.; 10963; FloreAK 3172 [c.s. f.sg. -ie]; MarieElidW2 422 [c.s. m.sg. -is]; MarieGuigW3 515 [c.s. f.sg. -ive]; HornP 2283 [c.s. m.pl. -ifs]; 4262 [c.s. m.sg. -ifs]; GuillAnglH 1286 [c.s. f.sg. -ive]; SThomGuernT 2879 [c.s. m.sg. -is]; EstFougL 993 [c.s. f.sg. -ive]; MarieFabW 25,40 [c.s. m.sg. -is]; etc.etc.PartonG 4052, jolyf JAntOtialP XCVII 8 [c.s. m.pl. -ys], jolly HugCapLb 141; 223; 293; etc., ⁠agn. golif ProvSalSanI 22 [c.s. m.sg. -is]; 7122 [id.], ⁠francoit. giolif chanson R 8 p. 74 [ter: c.r. f.sg. -ie et c.r. f.sg. -ia, c.s. m.sg. -is]; p. 76 [c.r. f.sg. -ie])
  • 1o“qui, par manque de sérieux, est porté au plaisir (aussi en parlant du plaisir sexuel(4))” (ca. 1139Corneille 1645, GaimarB 3592 [De femmes ert jolif li reis, AND “fond amorous”; FEW estre jolif de femmes “être porté à l’amour sensuel”]; 3732; ProvSalSanI 22; 2577; 3645; etc.; 4751; MarieElidW2 422 [Li chevaliers n’est pas jolis; Jeol tienc a curteis e a sage, Que bien set celer sun curage]; MarieGuigW3 515 [Femme jolive de mestier Se deit lunc tens faire preier Pur sei cherir, que cil ne quit Que ele ait usé cel deduit(5)]; HornP 4262 [Ainz ke l’oi afaitié (un autour) enz en mue le mis… Or le vienc reveeir… S’il veut estre maniers u veut estre jolifs, gloss. “flighty, fickle”; AND “fickle”]; GuillAnglH 1286; SThomGuernT 2879; EstFougL 993; MarieFabW 25,40 [Tant est li munz fals e jolis]; TristThomL 470 [Ço est tuit par mun fol corage Ki tant m’irt jolif e volage, AND “frivolous”]; ThomKentF 441; 2499; 6652; PartonG 4052 [Tant sui vers m’amie enterins, Ne puis vers autre estre jolis, DCCarp “joyeux, content, satisfait”]; AmbroiseA 584; CoucyChansL VI 4 [trahi m’a et mort a escïent Mes jolis cuers que je dois tant haïr]; ChastPereAM 1249; BestGuillR 2992; etc.etc.; GaimarB 3592 [De femmes ert jolif li reis, AND “fond amourous”; FEW estre jolif de femmes “être porté à l’amour sensuel”]; NicBozProvrsT 43,2 [Meultz vauldreit ver home mort Ke noble feste de jolif port (graphie de s), AND “jolly”]; etc.etc.[HugCapLb 141], TL 4,1748; Gdf 4,653a [qqs. att. sous “joyeux, gai, tendre, amoureux, ardent”]; AND 370a; DCCarp 243c; FEW 16,284b [“joyeux, gai, porté au plaisir, galant, amoureux”])
  • ⁠substantivé “celui qui, par manque de sérieux, est porté au plaisir (aussi en parlant du plaisir sexuel)” (mil. 12es.; ca. 1290; 1316, ProvSalSanI 10963 [Senz carité e senz amor Sunt alquant large donëor A lechëors e a jolis Pur aveir el secle pris]; JAntOtialP XCVII 8 [Je vey que les jolys sont a present loués et prisés, et est bien vaillant qui puet decepvoir aultruy femme]; GeoffrParChronD 673 [Lor roy qu’il firent ot non Pierre, Un gras vilain, felon et grant… Courtois estoit, larges, jolis, Por ce fu il a roy eslis. Mes les jolis ne font pas tout: Il se metent plus tost au bout Por fuire qu’emmi pour combatre. S’en furent Flamens folz et natre Qui d’un chetif et d’un vilain Firent lor seingnor souverain])
  • 2o“qui est caractérisé par la joie, joyeux”(6) (ca. 116017es., FloreAK 3172 [Cele feste fu mout joïe Et bele et boine et mout jolie]; HornP 2283 [Il vunt a lur osteus halegres e jolifs]; ChrestienChansZ RS 66,1; RS 66,3; EdmK 17 [Mes jurs jolifs de ma joefnesce S’en vunt, si trey jeo a veilesce]; CoucyChansL XXII 1; ContPerc2UR 30402; GaceBruléD I 31 [Bien doit estre liez et jolis Cui Amors tant adaigne Que il se truist loiaus amis]; EscoufleS 3745; ChardryPletM 124; MoniotArrD V 2; VIII 16; XIII 3; etc.; ; LancPrK 40,35; GuillVinM IX 3; XVII 2; XXV 28; etc.; ; AndrContrN III 10; VI 2; MerlinSR 383,35; RivièrePast XXXI 5; XXXIX 21; XXXIX 22; etc.etc.; FloreAK 3172 [Cele feste fu mout joïe Et bele et boine et mout jolie]; ClefD 7 [En un temps jolis, plain de joie, Doucement regardé avoie Ma tres douce dame]; etc.etc.FloreAK 3172 [Cele feste fu mout joïe Et bele et boine et mout jolie], TL 4,1746; 4,1750 [distingue entre personnes et choses(7)]; Gdf 4,653b [qqs. att. sous “joyeux, gai, tendre, amoureux, ardent”]; AND 370a; Lac 7,111a; Li 2,192b; TLF 10,732a; FEW 16,284b [sous “joyeux, gai, porté au plaisir, galant, amoureux”])
  • 3o“qui, par son aspect extérieur, suscite de l’agrément” (dep. ca. 1200, ContPerc2ER 22296 [(dans la description d’une belle demoiselle) Blanc fronc avoit et nes trestiz, Iauz amoreus, vers et joliz, Face vermoille coloree Et plus blanche que noif gelee]; RenclMisH 195,12; GuillVinM VIII 24; XXXII 8 [bele dame jolie, = JeuxPartL CXXVI 8]; RomPast I 35,1; I 35,7; I 49,10 [Mult estoit bele e polie, Cors bien fet, gorge jolie]; I 51,33; etc.; ; BeaumManS 2694; JeuxPartL CXXIII 2; RutebZ 2,336,579 (La voie d’Humilité); EnfOgH 3639; AdHaleChansN I 44; II 33 [Dame vaillians, grassïeuse et jolie, Comment se puet nus cuers contretenir A vo biauté ?]; XXXIII 3; ClefD 88; 2950; DrouartB 6432 [Vaissiaus de diverses manieres Jolives]; JCondM 22,232; JubNRec 2,260 (Salut d’amours); etc.etc.BeaumManS 2694, TL 4,1749ss. [distingue entre personnes et choses]; Gdf 4,653c [deux att. sous “paré, riche, huppé”]; 10,48a [“qui a de l’agrément extérieur”]; Lac 7,111a; Li 2,192b; TLF 10,732a; FEW 16,285b [“élegant, paré”]; 16,286a [“qui a de l’agrément extérieur (personnes et choses)”])
jolivement adv.
(jolivement RivièrePast XIX 4; LXVI 28; RaynMotets 1,9; RoseMLec 5969; MoniotParD XLV 2; SidracLR 509; AncrRiwleTT 201,8; Perrin [S XII 8] var. Gdf; ParsonsCourt A 234, jolivemant RoseMLec 15661, ⁠agn. jolyvement déb. 13es. BueveAgnS 1144; FoukeH 27,38, ⁠s.l. joliement EustPeintreG II 5; ContPerc3TR 34853; chanson RS 1556,12 dans R 44,463; RS 1815,4 dans R 44,466; RS 820,1 dans R 44,494; RaynMotets 1,42; 1,215; GilebBernF XVIII 21; PerrinS XII 8; XII 17; XII 26; etc. [refrain]; BretTournD 2325; AdHaleRobD 30 [= BartschHorning 524,9]; ChastSGilS 171; 172; JCondS 2,9,258; GuillMachC p. 346; SongeVertC 1007; Rosem[Lec 13510] var. Gdf; [MirNDPersP 17,845; FroissDitsMAF 34 [= BartschChrest 87a,34]; BaudSebC 14181; 15501; JFevVieilleC 2669; JPreisMyrG 6524])
  • 1o“d’une façon qui, par manque de sérieux, est portée au plaisir (aussi en parlent du plaisir sexuel)” (3et. 13es.; fin 13es.; 1493, SidracLR 509 [fol viel… racontera ses bourdes comme il estoit joennes, ou veritez ou mençonges, et jolivement racontera ses folies et sa joliveté, = SidracH 374]; AncrRiwleTT 201,8 [Coment Deu parout irrusement a femme de religion ke se porte jolivement], AND 370a; Gdf 4,652b [une att. de «Chron de S. Denys, II, fo 185b, éd. 1493» sous “galamment”(8)])
  • 2o“d’une façon qui est caractérisée par la joie, joyeusement” (déb. 13es.fin 14es., BueveAgnS 1144 [Jolyvement chauntant comence a chevacher]; EustPeintreG II 5 [Mes je ne puis chanter joliement, Car tout adés maint mes cuers en torment Et ma dame truis de merci si dure, = R 58,373]; ContPerc3TR 34853; chanson RS 1556,12 dans R 44,463; RS 1815,4 dans R 44,466; RS 820,1 dans R 44,494; RivièrePast XIX 4; LXVI 28 [= RomPast II 63,28]; RaynMotets 1,9; 1,42; 1,215; etc.; ; GilebBernF XVIII 21; PerrinS XII 8 [De chanter joliement En espoir d’alegement, refrain repris vv. 17, 26, 35 et 44]; RoseMLec 5969 [Cil fluns queurt si jolivement Et maine tel grondillement Qu’il resone et tabore et timbre Plus soëf que tabor ne timbre, rangé par TL comme seule att. sous “sanft, lieblich”]; 15661; AdHaleRobD 30 [= BartschHorning 524,9]; ChastSGilS 171 / 172 [Acolez moi et besiez doucement, Quar li maus d’amer me tient joliement. Joliement me tient, amis, Li maus qui si lonc tens a mis Mon cuer por vous en grant destrece, TL «mit nicht persönlichem subjekt “heiter, froh”»]; BretTournD 2325; FoukeH 27,38; etc.etc.; BueveAgnS 1144 [Jolyvement chauntant comence a chevacher]; [JPreisMyrG 6524], TL 4,1752; Gdf 4,652b [joliement adj. (l. adv.) “gaiement”]; 4,653c [jolivement adv. “gaiment, joyeusement, tendrement”]; GdfC 10,48a [joliement “d’une manière jolie”]; AND 370a; Lac 7,111a; FEW 16,285a)
  • 3o“d’une façon qui veut susciter de l’agrément en soulignant l’aspect extérieur” (dep. ca. 1276, MoniotParD XLV 2 [Qui veut amors maintenir Tiengne soi jolivement, Car nus ne doit avenir A fine amor autrement… Biau chaucier et biau vestir Et aler mignotement… Net chief, cheveus bien pigniez Doit li fins amanz vouloir]; JCondS 2,9,258; SongeVertC 1007; [JFevVieilleC 2669 [Les paupieres et la pupille Des oeulx (de la dame) …Monstrent que don d’amours promette. La semispere pure et nette Les enclot si joliement Que lermes n’amoliement Ne moullent point des yeulz la rive Ne nulle moisteur n’y estrive]], TL 4,1752; Gdf 4,652b [deux att. mfr. sous “d’une manière recherchée dans la toilette”]; FEW 16,285a [les att. de Gdf sous “coquettement”])
jolivet adj.
(jolivet RaynMotets 1,42; RomPast I 27,18; I 48,6; RoseMLec 8309; 12907; Taille1297M p. 110; AndrContrN III 28 var. ms. déb. 14es., joliet 1ert. 13es. GuiotDijonL VII 30 [= AndrContrN III 28]; BeaumS 2,263,206; RaynMotets 1,30; 1,40; 1,247; RivièrePast XXIV 2; XXX 17; LVI 27; GilebBernF XXXIII 11; AdHaleB p. 186 rondeau IV 4; ChastSGilS 44; 299; 300; ProprChosZ X 136; ProprChosMirK IV 159; XLIV 36; Rosem[Lec 12907] var. Gdf ms. 14es. [f. sg. -ette], ⁠francoit. gioliet chanson R 8,82 [passim])
  • 1o“qui, par manque de sérieux, est porté au plaisir” (ca. 1330, ProprChosMirK XLIV 36 [Ta langue soit delivre et franche (en récitant des psaumes), Ou chief n’aies chapel de vanche, De roses ne d’autres floureites: Signes est que sont jolietes Les personnes qui ainsi font Quant le servise de Dieu font])
  • 2o“qui est caractérisé par la joie, joyeux”(6) (1ert. 13es.Rab 1542, GuiotDijonL VII 30 [Amoretes ai Jolietes: s’amerai(9)]; BeaumS 2,263,206 [= MontRayn 6,60]; RaynMotets 1,40; 1,42; etc.; ; RomPast I 27,18; I 48,6; RivièrePast LVI 27 [= RomPast II 68,27; PadenPast 150,27; Ziltener 3987]; GilebBernF XXXIII 11 [cf. note 9]; RoseMLec 8309 [rimes jolivetes, Motez, fableaus et chançonetes]; 12907; ChastSGilS 44 [Se je suis joliete, Nus ne m’en doit blasmer, = MontRayn 1,136]; 299; 300, TL 4,1753; Gdf 4,652c; 4,654a [sous “joli, mignon”]; FEW 16,285a)
  • 3o“qui, par son aspect extérieur, suscite de l’agrément” (13es.1537, RaynMotets 1,30 [Je sui joliete, Sadete, pleisans, Joine pucelete]; RivièrePast XXIV 2 [un bochet joliet et flori]; XXX 17 [Robins est en la pasture, li miens amins jolïet]; AdHaleB p. 186 rondeau IV 4 [Or manderai m’amiete Qui est cointe et joliete Et s’est si saverousete C’astenir ne m’en porrai]; ProprChosZ X 136 [Je penseray a m’amiete Qui est et cointe et joliete(10)]; ProprChosMirK IV 159; [ModusT 118,170; BartschChrest 94,19 (Martial d’Auvergne)], TL 4,1753; Gdf 4,654a; FEW 16,285b)
jolivetement adv.
(jolivetement RomPast II 72,9; II 72,18; II 72,27; RosemLec 13510; 20963, jolietement StimmingMot 31c,1; 31c,2; 31c,5; RaynMotets 1,76; 1,250; ChansOxfS V 79,1; ChastSGilS 289; 290; 291; RenNouvR 6787; ChrestienChansZ RS 66,9var., jolietemant ChrestienChansZ RS 66,9; EstampiesS 12,9, joliettement Rosem[Lec 13510] var. Gdf, joliveltement Rosem[Lec 20963] var. Gdf, ⁠francoit. giolietemant chanson R 8,82; 8,83 [ter])
  • 1o“d’une façon qui est caractérisée par la joie, joyeusement” (3et. 12es.1442, ChrestienChansZ RS 66,9 [Mes fins cuers ne se tanrait D’ameir jolietemant]; StimmingMot 31c, 1 / 2 [Jolietement me tient li mal d’amer, Jolietement(11), = RaynMotets 1,220]; 31c,5; RaynMotets 1,76; 1,250; 2,2 [v. note 12]; RomPast II 72,9; II 72,18; II 72,27 [= RivièrePast no LX; PadenPast no 114]; ChansOxfS V 79,1; ChastSGilS 289 / 290 [Jolietement m’en vois, Jolietement(12), = MontRayn 1,145]; 291; BretTournD 2524 [v. note 12], TL 4,1754; Gdf 4,653a; 4,654c; FEW 16,285a)
  • 2o“d’une façon qui veut susciter de l’agrément en soulignant l’aspect extérieur” (ca. 1275; ca. 1290, RosemLec 13510 [les epaules, les costez meuve (la dame) Si noblement que l’en n’an treuve Nule de plus biau mouvement, Et marche jolivetement De ses biaus solerez petiz, Gdf 4,653a sous “joliment, aimablement, agréablement, gaiement” ]; 20963 [soler et chauce Antailliez jolivetement, Gdf 4,654c sous “joliment, agréablement, gaiement”]; RenNouvR 6787 [Beline et le brebis… Mout jolietement atournee], TL 4,1754; Gdf 4,653a; 4,654c)
joliveté f.
(joliveté mil. 12es. ProvSalSanI 1125 [-tez]; 7123; MarieElidW2 576; PriseOrABR2 52; FetRomF1 390,29; YonM 1279; GuillVinM XV 30; BesantR 282; ArtusS 174,9; FournChansL X 8; MirNDChartrK XXIX 22; etc.etc.HervisH 1632, jolivité GilChinP 5365, jolivté CligesG 2858 var. ms. fin 13es., ⁠agn. jolifté ChardryPletM 6; ChardryDormM 304; MirAgn2K XXVI 120; PrêtreJeanBG 378, ⁠s.l. jolieté MorPhilP 1917; BeaumS 2,226,945; 2,226,957; RaynMotets 1,87; AdHaleChansM XXXII 6; JacCambrR I 1; DrouartB 4402; GouvRoisGauchyM 196,16; EstampiesS 4,10; 5,39; 8,2; etc.; ; JakD 7787; DialGregEvrS 23343; [FroissEspF1 VII 28], jolité(13) TristThomL 1555 [ms.], jolitté GeoffrParChronD 5869)
  • 1o“attitude d’esprit qui, par manque de sérieux, est marquée d’une affinité pour le plaisir (aussi en parlant du plaisir sexuel)” (mil. 12es.1640, ProvSalSanI 1125; 7123; MarieElidW2 576 [n’ot entre els nule folie, joliveté ne vileinie]; ChardryPletM 6; ChardryDormM 304; AssJérRoiG 171; HervisH 1632; 1976 [De bast estoit, mais mout ot de bonté; Li boins prevos, quant iere a marïer, Il l’enjandra par sa jolieté]; FetRomF1 390,29; BesantR 282; ArtusS 174,9; GilChinP 5365; MerlinSR 383,12; BibleParQ XXIX 24 (glose) [Mes Jacob (qui avoit quatre femmes) ne fist pas ce contre nature, car il n’usoit pas de ces fames por cause de joliveté, mes d’engendrer ligniees]; JeuxPartL LI 23 [… au point qu’il fu plains de joliveté, Que ce ne fu fors que pour s’amisté(14)]; etc.etc.ProvSalSanI 1125, TL 4,1756; Gdf 4,653a; 4,654a [“plaisir d’amour, volupté”]; 4,654b [“coquetterie” et “légèreté”]; AND 370a; Lac 7,111b; DCCarp 243c; FEW 16,285a(15))
  • 2o“attitude d’esprit caractérisée par la joie” (4eq. 12es.1585, TristThomL 1555(16) [Ben sai en quei vus vus fiez: En la jolité de le rei (leçon du ms.; l’éd. donne En la joliveté del rei) Que voz bons suffre endreit sei]; PriseOrABR2 52 [Lors li remembre de grant joliveté Que il soloit en France demener]; HervisH 908; 980; YonM 1279; GuillVinM XV 30; RoseLLec 682; FournChansL X 8 [onques riens ne fis ne ne dis A cuer mains plain de joliveté]; BeaumS 2,226,945 (Salut d’amours) [Jolieté personnifiée]; 2,226,957 [id.]; BestAmOctT 2693; 2717; 2729; RivièrePast XXXI 12; GilebBernF I 18; RoseMLec 8413; 14306; TournAntW 6; 673; 1728 [personnification]; etc.; ; CourtAmS 1099; etc.etc.TristThomL 1555(17) [Ben sai en quei vus vus fiez: En la jolité de le rei (leçon du ms.; l’éd. donne En la joliveté del rei) Que voz bons suffre endreit sei], TL 4,1754; Gdf 4,652c; 4,654a; AND 370a; Lac 7,111a; DCCarp 243c; Hu 4,721b; FEW 16,285a (15))
  • ⁠par métonymie “ce qui a été créé dans une attitude d’esprit qui est caractérisée par la joie” (3eq. 13es., GilebBernF VII 2 [Jamés chançon ne feroie Ne autre joliveté, S’a ma dame ne pensoie Ou tant a sens et biauté])
  • 3o“aspect extérieur agréable apte à susciter de l’agrément chez celui qui le regarde” (1em. 13es.1925, MorPhilP 1917 [Biautés vieut le siecle veoir, Et maintenir en son pooir Jolietés et mingnotie]; RaynMotets 1,87 [Jolieté et biauté et valour, Sens et courtoisie De gent cors d’atour, Regart de douçor, M’ont feit un assaut d’amor]; [FroissEspF1 VII 28], Gdf 4,653a; Lac 7,111b; Hu 4,721b; FEW 16,285b)
agn. jolivesce f.
  • “attitude d’esprit qui, par manque de sérieux, est marquée d’une affinité pour le plaisir” (1212, AngDialGregO 10395 [Si ne nos poions pas retraire Quant del petit chaions en maire, Si com de paroles oisouses En felonesses e quicouses E de jolivesces legieres En cuvertises pautonier[e]s], AND 370a [“trivial talk, triviality“])
joliver v.
(joliver mil. 12es. ProvSalSanI 3978; MarieGuigW3 489; BalJosChardK 585; SermOyezT 127; SermComL 69; NicBozCharV 148, jolier MonGuill2C 3445, jolyer FroissChronK 9,265; 11,367; 14,196, joliier FroissBallB R 75,1; FroissMelL 14771; FroissChron[K 9,265] var. Gdf, agn. goliver RagemonL 37, ⁠agn. goliver RagemonL 37)
  • 1o⁠v. intr. “s’adonner aux plaisirs” (mil. 12es.13es., ProvSalSanI 3978 [Fai dunc, fiz, ço que jo te di, Si serras delivre e guari, Kar en la mein tun presme vei Ke chaüz ies: cur, haste tei, Esmuef tun ami, ne doner Sonne a tes oilz, ne joliver]; MarieGuigW3 489; RagemonL 37 [Iveresse et glotounie, E coveitise et lecherie, Ces quatre serount assis Mout ferm en vostre quer toudis. Quant averez tout(18) golivé(19), E le païs envirouné, Au derein si vous repentirez, E en le servise Deu morrez]; BalJosChardK 585; SermOyezT 127; SermComL 69, TL 4,1752; Gdf 4,306c [goliner]; FEW 16,285a)
  • ⁠v. pron. “s’adonner aux plaisirs” (3et. 14es., FroissBallB R 75,1 [Trop ne se poet jones homs joliier, Puis que Nature a ce faire l’ordonne, Car il ne voelt qu’aler et coliier], TL 4,1752)
  • ⁠v. pron. soi joliver de “se divertir de” (ca. 1305, NicBozCharV 148 [Les executurs Ke mettent en obliaunce les aunciens amurs, Lessent les almes en peines e en plurs E se vunt joliver de autri tresurs], AND 370a)
  • 2o⁠v.tr. “donner un aspect extérieur qui est apte à susciter de l’agrément” (ca. 11801555, MonGuill2C 3445 [Ricement fait conreer les paumiers. Aprés mengier les fist apareillier De dras de soie a fin or entailliés, Cauces de paile et cordoans joliés]; [FroissMelL 14771 [On met moult grandement s’entente A ce chastiel bien joliier Et moult tres buien appareillier]; FroissChronK 11,367], TL 4,1753; Gdf 4,652c; Lac 7,111a; DC 4,379a [sous insignia]; FEW 16,285b)
  • ⁠emploi absolu “id.” (3et. 14es., FroissChronK 14,196 [Le duc de Berry y (dans une maison de plaisance) avoit fait ouvrer, jolyer et ediffier], Gdf 4,652c; Lac 7,111a)
  • ⁠v.pron. “se donner un aspect extérieur qui est apte à susciter de l’agrément” (3et. 14es., FroissChronK 9,265 [Enssi estoient il vesti et houcié dessus leurs armeures et tout paré de leur plainne armoierie… et que pour tantos entrer en bataille au plus honnourablement et notablement que cescuns peuist, et pour eulx bien jolyer et quintoier, tres estant en Engleterre, avoient il mis leur entente], Gdf 4,652c; Lac 7,111a)
ajoliver v.pron.
  • “se donner un aspect extérieur qui est apte à susciter de l’agrément” (fin 14es.Oud 1660, FroissChron[K 9,265] [… pour eulx ajoliver et acointoier Gdf], Gdf 1,205a; FEW 16,285b [encore dans qqs. dial. mod.])
enjoliver v.pron.
(⁠agn. enjolyver FoukeH 3,5; 40,17)
  • “éprouver de la joie” (déb. 14es.; 1erq. 16es., FoukeH 3,5 [les mountz e les valey[e]s retentissent des douce chauntz des oseylouns, e les cuers de chescune gent pur la beauté du temps e la sesone mountent en haut e s’enjolyvent]; 40,17 [les chyvals s’enjolyverent], TL 3,434; Gdf 3,193a; AND2 916b(20); FEW 16,285a)
(1) Aimable communication de Johannes Staub, MltWb.
(2) Hors de propos: lt. jovialis (Mén 1650 p. 804 [donné comme alternative pour Julius ou julitus ib. p. 728]), gr. διωλύγιος “retentissant” (Alessio RLiR 17,181), béarn. golitz “rouge-gorge” (de Charency BSL 55, cclxxii).
(3) Il s’agit apparemment d’une communication personnelle de Meyer qui n’est pas retenue ailleurs. Dans la préface de l’OED, les éditeurs remercient plusieurs chercheurs de leur aide dans les différents domaines, parmi lesquels Meyer est mentionné pour la philologie romane.
(4) Cp. des contextes comme Et tu vourras que je te face Ce jolif mestier amourouz (NoomenFabl no 108,77), ceulx et celles qui sont renommez et renommees d’estre de vie jolye (MenagB 57,10) ou [la femme] Ne ne querra, jour qu’elle vive, Avoir, fors bonne amour jolive (DrouartB 4206).
(5) Gloss. femme jolive de mestier “Buhldirne”, d’où FEW 16,285a femme j. de m. “prostituée”. Mais c’est plutôt le syntagme de femme de mestier qui, à lui seul, désigne la prostituée, cf. TL 5,1692,42 et FEW 62,119a.
(6) En parlant de la joie comme sentiment éprouvé par l’homme, mais également comme cause de ce sentiment.
(7) 1751,3 se trouve une rubrique «vom Wetter», avec le seul contexte de JakD 3755 Li temps estoit biaus et jolis, mais l’att. tout à fait comparable de BeaumManS 2155, li roussignol ont raison De chanter pour le tans joli, est rangée sous «nicht von Personen: “heiter, fröhlich, lustig”» (c’est-à-dire “joyeux” comme cause du sentiment).
(8) Le passage cité correspond à celui de ChronSDenisP cité par Gdf 4,653 sub jolivement “gaiment, joyeusement, tendrement” (TM).
(9) La chanson est également attribuée à Andrieu Contredit (AndrContrN III) le refrain (Boogaard no 140) se trouve aussi dans RaynMotets 1,247 (= StimmingMot 20a,11) et GilebBernF XXXIII 11.
(10) On notera le parallèle avec les vers d’Adam de la Hale.
(11) Refrain (Boogaard no 1166) qui se trouve dans le rondeau Boogard no 104; le renvoi à RenNouvR 6285 est précaire: on ne voit pas si le refrain se trouve dans les manuscrits.
(12) Refrain (Boogard no 1165) qui se trouve aussi dans RaynMotets 2,2 et BretTournD 2524.
(13) GilMuisK 1,99,26 jolités est une erreur pour jolietés du manuscrit (TM).
(14) TL 4,1756,24 sous “freudige Bereitschaft”; distinction très subtile. Gloss. et FEW 16,285a “prouesse”.
(15) Donne une ‘définition’ “gaîté, entrain; plaisirs et délices du monde; légèreté; plaisirs de l’amour, volupté”.
(16) Cette att. a été comprise de façons diverses: gloss. “caractère aimable, galant”; gloss. TristThomB “disposition aimable”; gloss. TristThomW “disposition portée à la volupté, aussi amabilité, TL 4,1756 “gütige Nachsicht”; Gdf 4,653a avec plusieurs autres att. sous “gaîté, bonne humeur”; AND 370a “good nature”; FEW 16,285a [sous la déf. citée ici note 15]. Dans le passage en question ce sont en effet les dispositions les plus diverses qu’on peut attribuer au roi; mais est-ce qu’il faut vraiment établir une nouvelle acception pour cette seule att. ?
(17) Cette att. a été comprise de façons diverses: gloss. “caractère aimable, galant”; gloss. TristThomB “disposition aimable”; gloss. TristThomW “disposition portée à la volupté, aussi amabilité, TL 4,1756 “gütige Nachsicht”; Gdf 4,653a avec plusieurs autres att. sous “gaîté, bonne humeur”; AND 370a “good nature”; FEW 16,285a [sous la déf. citée ici note 15]. Dans le passage en question ce sont en effet les dispositions les plus diverses qu’on peut attribuer au roi; mais est-ce qu’il faut vraiment établir une nouvelle acception pour cette seule att. ?
(18) Ici adverbe au sens de “entièrement, tout à fait» (FEW 132,122a).
(19) Sur goliner v. sous les Rem. ci-dessus.
(20) Distingue “to be gladdenend” pour la première et “to become lively” pour la deuxième attestation.