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k m.
[ÉtymologieLettre de l’alphabet grec, ϰ, kappa, graphème de l’occlusive vélaire sourde, emprunté par le latin (où il est inusité, sauf dans qqs. mots comme kalendae(1)). L’écriture afr. représente ce son normalement par q(u) ou c, le k apparaissant avec une certaine prédilection dans qqs. scriptae, notamment en pic. et en agn., surtout pour remplacer qu- devant e et i dans des mots comme que. On observe aussi que certains mots s’écrivent plus souvent avec le k (surtout initial et devant a) que d’autres (p.ex. les mots d’origine grecque comme calandre “alouette huppée”). Ces habitudes graphiques se retrouvent naturellement aussi bien en mlt., cf. StotzLaut § 150. – La prononciation du nom de la lettre est [ka] (rime avec k’a dans HuonabcJ p. 279).
Rem.: Le scribe de AssJérBourgvK (ch. 243 p. 285 infra) se sert de la distinction de c et de k pour distinguer deux sens d’un mot: carouble, “graine du caroubier”, et karouble, “sorte de monnaie” (v. Möhren dans M. Bierbach - B. von Gemmingen, Kulturelle und sprachl. Entl., 1999, 117n45). – L’emploi du k est favorisé dans les écrits qui suivent l’ordre alphabétique où la place est maintenue par des graphies correspondantes (textes mlt.: StotzLaut § 150.3). Cp. la citation tirée du lapidaire alphabétique LapidAlS: l’auteur regrette de ne pas avoir trouvé de noms de pierres débutant par k, établissant par cette remarque la rublique ‘K’.]
Rem.: Le scribe de AssJérBourgvK (ch. 243 p. 285 infra) se sert de la distinction de c et de k pour distinguer deux sens d’un mot: carouble, “graine du caroubier”, et karouble, “sorte de monnaie” (v. Möhren dans M. Bierbach - B. von Gemmingen, Kulturelle und sprachl. Entl., 1999, 117n45). – L’emploi du k est favorisé dans les écrits qui suivent l’ordre alphabétique où la place est maintenue par des graphies correspondantes (textes mlt.: StotzLaut § 150.3). Cp. la citation tirée du lapidaire alphabétique LapidAlS: l’auteur regrette de ne pas avoir trouvé de noms de pierres débutant par k, établissant par cette remarque la rublique ‘K’.]
- ◆“lettre de l’alphabet qui précède L; le signe qui le représente” (dep. 1ert. 12es., LapidALS 1303 [Atant peres del I finum, E cel[e]s de L cumencerum. En K ne puis nule trover, Ad L m’estuet trespasser]; LettrHippoMS 85ro5 [(charme) Se vous volés estre bien de vo segneur et de vo dame, aiés aveuc vous ces lettres: x, e, q, k, s, 9 [abrév. de con?], a, 9, 7 [abrév. de et?], p (ms. ca. 1300); éd. T p. 378 id.]; HuonABCJ p. 279 [allégorie de la forme et du son]; SidracH 160 [(charme) Ce est l’abecé et les poins sur elle: … k (ayant 9 points)]; OrthGallJ F28 [(emploi des lettres en écrivant) k en propres nounes dez homes et villes, comme Katerine, Kyngesmorttoun (texte agn.)]; PelVieS 11001 [louanges N. D. alphabétique], TL 5,5 [Huon seulement])
(1)
De même, afr. calendrier est plus fréquent avec k qu’avec c, tout comme calendreur “celui qui fabrique des calendriers” (Taille1313M 14a) qui, même à Paris, s’écrit avec k (doc. déb. 14es. LMestD p. 426,5; Taille).