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kaf1 s.
[ÉtymologieEmprunt isolé à l’hébr. ף”ﬤ (KĀP̄) “onzième lettre de l’alphabet hébreu, Kaph” (Jastrow 605a; 657a), graphème qui note l’occlusive vélaire non-voisée [k] (et, selon le contexte, la fricative vélaire non-voisée [x]). En hébr., la lettre est également employée comme chiffre avec la valeur numérique de 20.
Rem.: Le texte dans lequel se trouve la seule attestation du mot afr., HaginL, trad. du traité d’astronomie Rešiṯ Ḥoḵmāh d’Abraham Ibn Ezra, associe les lettres de l’alphabet hébr. aux signes du zodiaque. Cette association suit largement l’ordre du zodiaque pour les lettres Aleph (associée au Bélier, HaginL 4c) à Mem (associée aux Poissons, HaginL 28b), puis reprend au Bélier pour la deuxième partie de l’alphabet, de sorte que deux lettres sont attribuées à chaque signe(1). La concordance entre le zodiaque et les lettres de l’alphabet, que l’astrologie médiévale avait reprise de l’astrologie grecque, a été introduite dans l’aire sépharade à travers le Traité de Shem, dont la grande diffusion se reflète dans l’existence d’au moins trois trad. judéo-ar. distinctes, et aussi à travers l’œuvre d’Abū Ma‘šar, dont le Kitāb ’al-Mudxal ’al-Kabīr a servi de modèle à Ibn Ezra (le 2e chapitre de HaginL correspond au 1er chapitre du 6e livre du Kitāb). Cf. R. Leicht, Astrologumena Judaica, Berlin 2006, p. 45; 51-53; F. Bull, Sphaera, Leipzig 1903, 419; 469-472; 490-539 pour le texte ar.]
Rem.: Le texte dans lequel se trouve la seule attestation du mot afr., HaginL, trad. du traité d’astronomie Rešiṯ Ḥoḵmāh d’Abraham Ibn Ezra, associe les lettres de l’alphabet hébr. aux signes du zodiaque. Cette association suit largement l’ordre du zodiaque pour les lettres Aleph (associée au Bélier, HaginL 4c) à Mem (associée aux Poissons, HaginL 28b), puis reprend au Bélier pour la deuxième partie de l’alphabet, de sorte que deux lettres sont attribuées à chaque signe(1). La concordance entre le zodiaque et les lettres de l’alphabet, que l’astrologie médiévale avait reprise de l’astrologie grecque, a été introduite dans l’aire sépharade à travers le Traité de Shem, dont la grande diffusion se reflète dans l’existence d’au moins trois trad. judéo-ar. distinctes, et aussi à travers l’œuvre d’Abū Ma‘šar, dont le Kitāb ’al-Mudxal ’al-Kabīr a servi de modèle à Ibn Ezra (le 2e chapitre de HaginL correspond au 1er chapitre du 6e livre du Kitāb). Cf. R. Leicht, Astrologumena Judaica, Berlin 2006, p. 45; 51-53; F. Bull, Sphaera, Leipzig 1903, 419; 469-472; 490-539 pour le texte ar.]
- ◆“onzième lettre de l’alphabet hébreu, Kaph” (1273; dep. ca. 1495(2), HaginL 24c [Le chevrel est des signes de la terre,… et en sa partie est la melancolie… et tout lieu de mortier, la ou il ne germine rien, et ses letres kaf et hes]; [Psaut. Ludolphe le Chartreux DMF2], DMF2)
(1)
La seule incohérence dans la première partie, qui consiste en l’attribution de Daleth – et non pas de Beth – au Taureau (HaginL 6d) est vraisemblablement le résultat d’une faute de copiste lors de la transmission du texte hébr. (cf. HaginL p. 159). Les écarts plus fréquents dans la deuxième partie semblent être dues, d’une part, à des fautes de copiste (Daleth pour Resh, 26b) et, d’autre part, à la tentative de reproduire en hébreu un modèle basé sur l’alphabet grec.
(2)
Le mot existe en frm. (v. par exemple D. Diderot, language="fr.">Œuvres complètes, éd. Brière, Paris 1821, 14,84; etc.), mais les dictionnaires ne fournissent pas d’attestations.